dimanche 16 février 2025

Passionnant : Arte - « Être noir à l'Opéra de Paris »

58 minutes - Disponible jusqu'au 22/07/2025. 
« Dans le sillage de deux artistes noirs, le danseur étoile Guillaume Diop et la contrebassiste Sulivan Loiseau, une saison dans un Opéra de Paris qui s'ouvre timidement à la diversité. Un film intimiste, qui laisse place à la danse et aux questionnements. »

mercredi 12 février 2025

Anna Halprin and Seth Hill, Right On (Ceremony of Us) - 1969

« En 1969, hantée par la violence des émeutes raciales aux États‐Unis, et notamment celles de Watts (Los Angeles) en août 1965, Anna Halprin propose, plutôt que le spectacle qu’on l’invite à créer, un workshop qui se déroule sur une année. En pleine ségrégation, elle fait se rencontrer, se toucher, se mêler les corps noirs et les corps blancs dans cette «Ceremony of Us», qui devient un rituel autant qu’une action politique. »
— On trouvera ce film (en noir et blanc, 29 min. 58 sec) dans l'exposition Corps et âmes, qui se déroulera du 5 mars au 25 août 2025 à la Bourse de commerce - Pinault Collection à Paris. En savoir + 
Vue de la façade de la Bourse de commerce

lundi 10 février 2025

Juste Debout 2025 : l'indispensable compétition de danses hip-hop revient le 2 mars à l'Accor Arena


Le dimanche 2 mars 2025, la compétition de danses hip-hop Juste Debout revient enfin à l'Accor Arena (anciennement Bercy) à Paris,  après 5 ans d'absence dans ce lieu. L'édition précédente en 2020 avait été annulée la veille à cause du Covid. 

La manifestation met en avant les danseurs et danseuses, — et non comme toujours les chorégraphes, — qui s'affrontent certes, mais dans un très bel esprit chaleureux et respectueux. C'est une compétition donc, mais qui stimule surtout l'invention de gestes inouïs. On observera avec joie cette célébration de l'imagination créatrice des interprètes dans des gestes artistiques extrêmement élaborés. Le meilleur de la danse hip-hop, c'est là. Le génie de la danse hip-hop, c'est là. 

Cinq catégories sont proposées : Locking (8 équipes), Popping (8 équipes), Hip-Hop Newstyle (7 équipes), House Dance (8 équipes), Junior Dance Tour. 1 minute par équipe, soit 30 secondes par danseur. 

La semaine qui précède propose 7 jours d'événements (ICI), constitués de compétitions, ateliers ou workshops (une cinquantaine), conférences et soirées « avec les meilleurs danseurs hip-hop mondiaux ».

Dans les semaines précédentes se sont déroulées des présélections internationales, du 2 décembre 2024 au 1er mars 2025 (cf. dates et lieux ci-dessous). 
Fabien Rivière
JUSTE DEBOUT TV  >  ICI
LES PRÉSÉLECTIONS 2024-2025 :

Hommage - Lionel Soukaz, La vérité danse

Film muet, 2001. Avec Xavier Baert et Eichi Kimura. 
Le cinéaste expérimental et engagé français Lionel Soukaz est mort dans son sommeil le 4 février dernier à Marseille à l'âge de 71 ans.

mardi 4 février 2025

Harald Beharie (Jamaïque & Norvège), Batty Bwoy


Présenté le samedi 22 mars à 18h, dans le cadre du festival Artdanthé (ICI), du 7 au 28 mars 2025, au Théâtre de Vanves (92) + TOURNÉE (cf. ci-dessous)En savoir + 

« Si vous appartenez à une minorité, vous saurez que c'est la réalité. Il faut faire face à la violence en permanence. Mais il y a aussi de la joie et de la célébration. »
Harald Beharie 
« En se réappropriant le terme jamaïcain « Batty Bwoy » (littéralement, garçon de cul), argot désignant une personne queer, la pièce tourne et retourne les mythes du corps noir queer en déployant des possibilités dans un jeu de conscience et de naïveté. »
« Harald Beharie (he/him/they) est un performeur et chorégraphe jamaïco-norvégien basé à Oslo. Il a collaboré entre autres avec Kristin Helgebostad, François Chaignaud, Ingrid Fiksdal, Bouchra Ouizguen, Pieter Ampe, Marcelo Evelin, Hooman Sharifi et Mia Habib. »

Batty Bwoy, de Harald Beharie, à Dansens Hus, Oslo, Photo Julie Hrncirova  
TOURNÉE 2025   >  BATTY BWOY  
— Festival Le Grand Bain, Robaix (FR) - 24. March 
— BATTY BWOY - STUK, Leuven (BE) - 27. March 
— Bora Bora, Aarhus (DK) - 01 - 03. April 
— Dansehallerne, Copenhagen (DK) - 8 - 9 April 
— Tramway/Buzzcut Glasgow (UK) - May  (date tbc)  
— FTA, Montreal (CA) - 28 - 31 May 

dimanche 2 février 2025

Livre - L'amoureux « Cinédanse - 50 films culte »

Couverture de l'ouvrage Cinédanse - 50 films culte, Catherine Deneuve et Françoise Dorléac dans
 Les Demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy, 1967, Photo Hélène Jeanbrau.

À la fin du 19° siècle, deux arts surprenants surgissent, le cinéma et une danse nouvelle, qui sera nommée successivement libre, d'expression, moderne et contemporaine. La danse se veut « éphémère », le cinéma a l'éternité devant lui. Chacun suivra sa route, de son côté. Il y aura cependant des rencontres magnifiques, que veut célébrer l'ouvrage ambitieux, Cinédanse - 50 films culte

Le projet est né dans un café, où se réunissent des anciens de l'importante Cinémathèque de la danse et leurs ami-e-s, fondée par Patrick Bensard, qui exista de 1983 à 2013, avant d'être absorbée, c'est-à-dire concrètement engloutie sinon détruite, par le Centre national de la danse. 

L'ouvrage est piloté par Nicolas Villodre, journaliste spécialiste de danse et de cinéma, qui a souhaité s'associer à la danseuse et chorégraphe Dominique Rebaud. La maquette est sobre et élégante, le format est généreux, qui sait mettre en valeur, sur 162 pages, les 110 clichés qui semblent souvent immenses, dans un bel et juste équilibre entre textes et photos. Papier de qualité et prix raisonnable.  

Il réunit une quarantaine d’auteur-e-s : 
— des danseurs et chorégraphes : Élisabeth Schwartz, Éric Affergan, Sara Denizot Lindon, Bernardo Montet, Catherine Diverrès, Carolyn Carlson, Pascale Houbin, Marcia Barcellos, Bernadette Doneux, Norbert Corsino, Cécile Proust, Odile Cougoule, Brygida Ochaim, Christine Graz, Dominique Boivin, Daniel Larrieu 
— le couturier Christian Lacroix
— des journalistes : Jean-Marc Adolphe, fondateur de Mouvement et directeur de Les Humanités ICIRaphaël de Gubernatis, ancien du Nouvel ObservateurDominique Frétard, qui travailla au quotidien Le MondeMartine Planells, Nicole Gabriel
— des chercheu-r-se-s : Marion Carrot, Térésa Faucon, Bárbara Janicas, Katia Légeret, Jean-Max Méjean 
— des professionnel-le-s de la culture : l'épatante Denise Luccioni, Bernard Rémy, Marc Lawton, Anna Alexandre, Nathalie Auboiron, Virginie Aubry, Xavier Baert, Serge Bromberg, Agnès Schneider

Il est question de toutes les danses, danse moderne, contemporaine, jazz, classique, flamenco, butoh, comédie musicale, hip-hop, danses populaires. 

Dans la postface, Patrick Bensard explique, touchante déclaration d'amour : « J'ai toujours pensé que le cinéma ajoute une dimension à ce que le spectateur voit, parce qu'il capte l'aura invisible des danseurs. C'est la magie du cinéma ajoutée à la magie de la danse. (...) J'estime que les films de danse les plus intéressants possèdent cette faculté d'enregistrer l'invisible de la danse, son âme, comme une phosphorescence qui n'est pas visible à l'œil nu. »

Ces films conservent la trace des disparu-e-s, que l'on revoit, ému : Bonjour Dominique Bagouet, Jean-Christophe Averty, Tatsumi Hijikata, Georges Pomiès, Loïe Fuller, Valeska Gert, Anna Pavlova, Isadora Duncan, Gene Kelly et Fred Astaire, Joséphine Baker, Trisha Brown, notamment ; salut Teo Hernandez, 

Le livre est disponible à ce jour dans 150 librairies, ce qui est remarquable pour une publication de cette nature, et manifeste le crédit qui lui est à juste titre accordé par les libraires. 
Fabien Rivière

— Cinédanse - 50 films culte, sous la direction de Nicolas Villodre et Dominique Rebaud, Nouvelles Éditions Scala ICI, 23 x 30 cm, ISBN : 9782359883107, 35 €. 
Librairies > ICI

— Chez le même éditeur :

samedi 25 janvier 2025

Christophe Haleb, Éternelle Jeunesse #2 Amiens

« ÉTERNELLE JEUNESSE est un projet au long cours, mené par Christophe Haleb, dans différentes villes de France, qui offre au chorégraphe l’occasion d’affirmer la tendre puissance de son regard cinématographique. ÉTERNELLE JEUNESSE rencontre le chemin de nombreux jeunes à Valence, à Amiens, à Uzès, à Pont-Saint-Esprit, et bientôt dans d’autres villes encore, dans un monde qui bifurque. Comment les jeunes s’y projettent-ils aujourd’hui ? Comment s’y font-ils leur place ? »   > SUITE

— Christophe Haleb réside à Marseille.

NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ : 

samedi 18 janvier 2025

18° Journées internationales du film sur l'art 2025

Forêt, d'Anne Teresa De Keersmaeker et Némo Flouret, Photo Anne Van Aerschot
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Le Louvre à Paris présente les 18° Journées internationales du film sur l'art du mercredi 5 au dimanche 9 mars 2025, dans l'Auditorium Michel Laclotte. 

Cette édition s'organise autour de trois thèmes : Danser le musée (4 projections) - Mode et cinéma (2 projections) -  Histoires d’art (4 projections).  En savoir +

Danser le musée : 
— Mercredi 5 mars à 19h30 : Soirée d’ouverture – Avant-première de Forêt, film de Evi Cats.
Anne Teresa de Keersmaeker et Némo Flouret ont chorégraphié Forêt spécifiquement pour la Grande Galerie et les « salles rouges » du Louvre à Paris en décembre 2022.

> Projection suivie d’un échange avec Anne Teresa de Keersmaeker, Nemo Flouret et Evi Cats et d’une performance.

Jeudi 6 mars à 14h : Avant-première de la version restaurée de Ballet (1995), 2h50, film de Frederick Wiseman. 
Film documentaire consacré au travail de l'American Ballet Theater (ABT) de New York et ses tournées à Athènes et Copenhague. 

> Projection suivie d’un échange avec Frederick Wiseman, 95 ans, et Brigitte Lefèvre, danseuse, chorégraphe, directrice de la danse de l’Opéra de Paris de 1995 à 2014.

Dans le cadre de la rétrospective « Fred Wiseman, nos humanités. Chapitre 2 » Cinémathèque du documentaire à la BPI.

 —Jeudi 6 mars à 18h : Carte blanche au Centre Pompidou, Danser le musée.

Au travers d’une sélection d’exemples commentés de films, la séance réunit trois invités pour croiser leurs regards : 

> Projections et échange avec Olga de Soto, chorégraphe, Valérie Da Costa, historienne de l’art et Linus Gratte, centre Pompidou.

Dimanche 9 mars à 18h30 : Soirée de clôture – Avant-première Petites joueuses, 35 mn, film de Julie Charrier.
À l’occasion de l’exposition « Figures du fou. Du Moyen Âge aux Romantiques », le danseur et chorégraphe François Chaignaud a conçu Petites joueuses en forme de parcours immersif et continu dans le Louvre médiéval. (notre article > François Chaignaud affole-t-il le Louvre avec ses «Petites joueuses» ?)

> Projection suivie d’un échange avec François Chaignaud et Julie Charrier. 

mercredi 15 janvier 2025

Sam Amidon (New York), I'm On My Journey Home

Premier extrait du nouvel album de Sam Amidon, Salt River, à paraître le 24 janvier 2025.
L'ALBUM (écoute et achat)  >  bandcamp 
POCHETTE DE L'ALBUM 
SAM AMIDON 


jeudi 9 janvier 2025

Danse - Festival Faits d'hiver 2025 : Mémoire vive

Bernard Glandier (1957 - 2000), Photo Marc Ginot - Les Carnets Bagouet > ICI

Pour la première fois de son histoire déjà longue de 26 éditions, le festival de danse parisien Faits d'hiver annonce une thématique : la mémoire. En souhaitant qu'elle s'inscrive au présent. Bonne idée. Soit, pendant quatre semaines, du 20 janvier au 15 février 2025, la réactivation de travaux de chorégraphes disparus, ou de travaux disparus de chorégraphes vivants, mais aussi quand même des créations d'aujourd'hui. Ainsi, 23 spectacles, dont 9 créations et recréations, se déploient dans 20 lieux en 50 représentations, sans oublier 2 expositions, 2 rencontres, la parution de 2 livres, un film, des ateliers pour danser et une soirée de clôture avec 2 DJ. 

Carlotta Ikeda (1941 - 2014), Photo Francis Lepage  

Dans la première catégorie se trouvent Raimund Hoghe (1949 - 2021) : le talentueux Emmanuel Eggermont a dansé pour lui, il présente About Love and Death - élégie pour Raimund Hoghe Odile Duboc (1941 - 2010) : l’Ensemble chorégraphique du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) remonte Boléro, extrait de Trois boléros, dans une soirée partagée avec le Guadeloupéen Léo Lérus et le Grec installé à Francfort Ioannis Mandafounis ; le doux Bernard Glandier, danseur chez Dominique Bagouet puis chorégraphe, décédé le 7 décembre 2000, à l'âge de 43 ans, des suites de la maladie de Charcot, est présent dans une soirée où l'on découvrira Pouce !, solo qu'il a créé en 1994 et transmis à Thomas Lebrun, Tú, sólo tú, solo créé en 1997, Noce (1999) de Christine Bastin et une création 2024 de Thomas Lebrun, un duo, Le titre n'a pas d'importance ; Carlotta Ikeda (1941 - 2014) à laquelle est consacré un important Hommage, à travers une soirée avec deux de ses interprètes historiques, Yumi Fujitani et Naomi Mutoh, qui se lancent dans une évocation de son univers, une exposition, Carlotta Ikeda : du Japon vers la France, du cabaret au butô, la parution le 7 mars de l'ouvrage Utt, de Muroboshi Kô et Carlotta Ikeda de Geisha Fontaine (Ici), avec visite commentée et projection, sans oublier la pièce Looking for Carlotta de Maëva Lamolière. 

Christine Gérard, Photo DR

Dans la deuxième catégorie sont réunis Jean-Claude Gallotta qui remonte Ulysse, qui date de 1981, avec les 17 interprètes du Groupe Grenade qui ont entre 8 et 13 ans, que dirige Josette Baïz accompagné de la parution du livre Ulysse de Jean Claude Gallotta par Nathalie Yokel (Ici) ; la sympathique Christine Gérard recrée trois de ses chorégraphies, Automnales, Nu perdu et La Griffe (Bio). On peut lire l'ouvrage récent qui lui est consacré, Une parole libre en danse, écrit avec Mélanie Papin (Ici). Est aussi signé Raphaël Cottin seul, L’Éloge des possibles, une soirée dont l'œuvre de départ est créée par Christine Gérard. 

Solus Break de Tom Grand Mourcel,
Photo Gregory Rubinstein - Collectif des Flous furieux

Enfin, du côté des pièces récentes, on verra l'exceptionnel Love Chapter 2 de Sharon Eyal & Gai Behar, et découvrira pourquoi pas le Wakan - Un souffle de Nathalie Pernette, où « elle emprunte le mot wakan – signifiant « sacré » chez les Lakotas, peuple natif d’Amérique du Nord – et imagine une prière dansée dans des espaces chargés de spiritualité », Histoire(s) décoloniale(s) - Portraits croisés de Betty Tchomanga qui est une série chorégraphique en plusieurs épisodes, actuellement 4 soli, et enfin le Solus Break du Lyonnais Tom Grand Mourcel, qui questionne ce qui le fait danser,  « du hip-hop à la techno, en passant par le break, l’acid ou la jungle ». 
Fabien Rivière
Faits d'hiver  >   www.faitsdhiver.com   
VISUEL DE L'ÉDITION 2025

jeudi 2 janvier 2025

Cinéma - Documentaire fascinant : « Queendom »

Synopsis : En Russie, l’artiste queer de 21 ans Gena Marvin se met en scène dans des performances qui semblent venir tout droit d’une autre planète, dérangeant la croisade anti-LGBTQIA+ menée par Vladimir Poutine depuis des années. Face à un quotidien sinistre de plus en plus répressif, son esthétique radicale devient alors politique, brouillant les frontières entre identité, art et activisme. Grâce à la magnifique cinématographie de la réalisatrice Agniia Galdanova, l’univers sombre et étrange de Gena se déploie pour nous révéler toute la puissance évocatrice de l’art comme combat pour s’affirmer au péril de sa vie.

mardi 31 décembre 2024

L'excès (Côte d'Ivoire), SESSY (+ vague d'homophobie)

Mis en ligne il y a huit jours (23 décembre 2024). 
——  Sessy, déformation du mot anglais « sexy »
ON DOIT LIRE :
En Côte d’Ivoire, la tenue d’un chanteur suscite une vague d’homophobie
L’influenceur et chanteur ivoirien Stéphane Sacré, connu sous le nom L’Excès, a dû présenter des excuses publiques face à la violence de la polémique. La Côte d’Ivoire est un des rares pays ouest-africains où l’homosexualité n’est pas criminalisée.
Le Monde, 31 décembre 2024. ICI   

samedi 28 décembre 2024

John Cage - Imaginary Landscape No. 1 (1939) + Edgard Varèse – Poème électronique (1958)

« Imaginary Landscape No. 1 was written in 1939 at the Cornish College of the Arts in Seattle, Washington.
The work premiered on March 24, 1939 at Cornish College by John Cage, Xenia Cage, Doris Dennison, and Margaret Jansen. »
— John Cage a alors 26 ans. Edgard Varèse, 75 ans. 

mercredi 25 décembre 2024

Young Jesus (Los Angeles), Dancer

Extrait de l'album The Fool, de John Rossiter (a.k.a Young Jesus) publié le 24 mai 2024. 
L'ALBUM (écoute et achat)  >  bandcamp 
LYRICS 
Standing outside 
after I hit my dog
In shame I ask, 
“How did I end up here?”

When I was young
I was a dancer
When I was young
I had no fear

Then at age 3 
someone started to hit me
I was so helpless 
and I wouldn’t cry

Something then turned 
into God-knows-what in me
It was if my heart 
was so far from my hands

Soon at 13, 
I was a drinker
As I grew tall 
I became mean

And at 25
I was a thinker
Thinking I was 
something perfect and clean

And yet in my heart 
I was so dirty
What was so wrong? 
How did I end up me?

‘Cuz when I was young
I was a dancer
When I was young
I had no fear

Here I became
all that I never wanted
Standing in shame
Over a helpless dog

But I won’t remain
Yes, I was a dancer
I slowly change
The small things within

And as I gain sight
I see some that are like me
Hurt when we’re small
That anger still tall

And yet we can talk
of the darkness and worry
Now we can walk
Away from the flame

Cuz when we were young
We were all dancers
When we were young
We had no fear
 POCHETTE DE L'ALBUM 



jeudi 19 décembre 2024

Teddy Swims (California), Lose Control (Live)

Extrait de l'album I've Tried Everything But Therapy Part 1, en français J'ai tout essayé sauf la thérapie Partie 1, paru le 15 septembre 2023.
L'ALBUM (écoute et achat)  >  bandcamp 
POCHETTE DE L'ALBUM 



mercredi 18 décembre 2024

Frail Body (Rockford, Illinois), Horizon Line

Frail Body, en français Corps Fragile, a publié l'album Artificial Bouquet dont est extrait le morceau Horizon Line, le 29 mars 2024. Il est basé à Rockford, dans l'Illinois, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Chicago. 
L'ALBUM (écoute et achat)  >  bandcamp
FRAIL BODY 
POCHETTE DE L'ALBUM 

lundi 16 décembre 2024

vendredi 13 décembre 2024

Shovel Dance Collective (London, UK), Abbots Bromley Horn Dance / The Worms Crept Out

Premier morceau du second album studio du groupe de neuf musiciens, The Shovel Dancevingt-cinq instruments et huit voix, paru en octobre dernier. Concernant cet extrait : « Traditionnellement, il s'agit d'une danse de célébration pour dix personnes, avec des bois de rennes anciens et un cheval d'attelage, et deux musiciens jouant de l'accordéon et du triangle. »
L'ALBUM (écoute et achat)  >  bandcamp  
Shovel Dance Collective

dimanche 8 décembre 2024

Bande-annonce - La Bâtie, festival de Genève - Partie 2 - 2021

REMARQUE : Pour la première fois, nous publions une bande-annonce d'un festival de danse. Car, enfin, il comporte trois données importantes : toutes les images comportent une légende, on peut savoir à quel-le chorégraphe et pièce elles correspondent, elles ne sont pas balancées en vrac sans aucune indication de l'auteur-e ; on bénéficie d'un peu de temps pour réaliser si le travail est susceptible de nous intéresser ou pas (à tort ou à raison, certes) ; l'intérêt des propositions. Étrangement, la Partie 3, elle, balance les images sans aucune indication des auteur-e-s. 
Fabien Rivière

mardi 3 décembre 2024

Mdou Moctar (Agadez, Niger), Funeral for Justice + Oh France + Imouhar

Extraits de l'album Funeral for Justice sorti le 3 mai 2024.
L'ALBUM (écoute et achat)  >  bandcamp 
MDOU MOCTAR

AGADEZ, NIGER Capture d'écran Espaces Magnétiques


dimanche 1 décembre 2024

Swiss Dance Week Paris 2024 : excellente édition

                                                    

Nous proposons un retour en photos sur l'édition 2024 du Swiss Dance Week Paris, en français Semaine de Danse Suisse Paris, qui s'est révélée excellente. La manifestation est organisée du 21 au 28 novembre par des théâtres en coopération avec le Centre Culturel Suisse (CCS) de Paris, hors les murs puisqu'il est en travaux, renommé Centre Culturel Suisse On Tour. La manifestation bénéficie du soutien de Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture.

Elle a proposé deux chefs-d'œuvre, L'Œil nu de Maud Blandel, revu au Théâtre Public Montreuil (notre article ICI) et blackmilk de Tiran Willemse (notre article ICI), le très bon solo méditatif d'Aurélien DougéAux lointains, vu juste avant à l'Atelier de Paris, et le joyeux Geh nicht in den Wald, im Wald ist der Wald, en français Ne va pas dans la forêt, dans la forêt il y a la forêt, de Tabea Martin, au Théâtre Berthelot de Montreuil. Enfin, Ruth Childs exposait à l'Atelier de Paris, son Fun Times, particulièrement réjouissant une grande partie du temps, qui ne parvient pas vraiment à trouver sa fin.  
Fabien Rivière
                                               
MAUD BLANDEL  L'Œil nu
 L'Œil nu, de Maud Blandel, Photos Pascal Gely 
TIRAN WILLEMSE   blackmilk
Tiran Willemse, Photo Laïla Kaletta
AURÉLIEN DOUGÉ  Aux lointains
Aux lointains, d'Aurélien Dougé, Photo Margaux Vandassi 
TABEA MARTIN  Geh nicht in den Wald, im Wald ist der Wald
Geh nicht in den Wald, im Wald ist der Wald, de Tabea Martin,
Capture d'écran Espaces Magnétiques
RUTH CHILDS  Fun Times 
Fun Times, de Ruth Childs, Photo Marie Magnin


samedi 30 novembre 2024

La déflagration Tiran Willemse (« blackmilk »)

Tiran Willemse, Photo Laila Kaletta


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« (...) un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous » écrit Franz Kafka, alors âgé de 20 ans, à son ami Oskar Pollak, historien d'art tchèque, en janvier 1904. Cette remarque qualifie parfaitement le solo de cinquante minutes que signe et interprète Tiran Willemse, blackmilksud-africain qui vit à Zurich (Suisse) et Berlin (Allemagne)un soir glacial de fin novembre 2024 à l'Atelier de Paris, dont on sort singulièrement secoué pour ne pas dire bouleversé. On peut citer cette autre réflexion de l'écrivain : « Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? »

Le « nous » concerne aussi bien l'artiste que le spectateur, la danse contemporaine devant réussir à échapper au statut de gentil ou inoffensif divertissement, produit que l'on consomme sans que cela change grand chose à notre perception des choses, ni à notre vie. Routine et paresse, en quelque sorte. 

Tiran Willemse dans blackmilk, Capture d'écran Espaces Magnétiques 
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Sans doute, dans le feuille de salle, le chorégraphe explicite-t-il la démarche qui est la sienne. Faut-il en parler ici, un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ? On préfère l'option "pas du tout." C'est qu'il nous semble qu'il s'agit d'abord de l'auto-portrait d'un homme, une espèce de road movie solitaire, qui traverse différents paysages, intérieurs et extérieurs, paysages mentaux déroutants, courageux, vertigineux, de jour et de nuit : « L'art est, comme la prière, une main tendue dans l'obscurité, qui veut saisir une part de grâce pour se muer en une main qui donne » écrit aussi Kafka. Obscurité est un mot proche d'humanité. 

Tiran Willemse est un exceptionnel danseur, solide, souple, concentré, précis. Il accueille le public dans la pénombre, de dos, pieds nus, portant un jogging et sweat noirs à capuche rabattue sur la tête, le visage dissimulé un certain temps. On songe au solo de dos de Trisha Brown (1936-2017)If You Couldn't See Me, vu lors du festival Montpellier Danse le siècle précédent, en plein air.

 Tiran Willemse dans blackmilk, Capture d'écran Espaces Magnétiques


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Il va finir par enlever son sweat, puis son t-shirt, comme des peaux qu'on abandonne. Il nous fait face, dans un sourire certes, mais qui suggère exactement le contraire. Dans un cadre toujours très rigoureux qui évite la facilité et le pathos. Il semble perdre alors le contrôle, un homme est-il en train de perdre pied devant nous et devenir fou ? Dérèglements impressionnants. Secousses. Mais la vie demeure plus forte, en tout cas pour le moment. La beauté de la vie.   

À la fin du spectacle, quand l'obscurité se fait, les applaudissements débutent. Comme si de rien n'était, notre homme se dirige vers le mur du fond de la scène, enfile la chaussure qui lui manque, puis se dirige vers nous sur la pointe des pieds, lentement, comme s'il portait un kimono, dans une tenue et élégance toute japonaise. Vif, à l'affût, il observe le public tranquillement, il n'est pas dupe, mais rayonne dans un extraordinaire sourire.
Fabien Rivière
blackmilk, de Tiran Willemse, Atelier de Paris ICI, La Cartoucherie, Centre Culturel Suisse On Tour ICI, 27 et 28 novembre 2024.   

— Tiran Willemse : « Je viens d'une famille noire sud-africaine de la classe ouvrière, aux ressources très limitées. J'ai toujours pu compter sur mon corps. Je me souviens que lorsque j'étais jeune, j'ai toujours voulu jouer d'un instrument, mais ma famille n'avait pas d'argent pour m'en acheter ou m'en procurer un. J'ai simplement commencé à danser, parce que c'est la seule chose pour laquelle je n'avais besoin de rien d'autre que de moi-même. » (source : PW-Magazine, ICI
(« I come from a black working-class South African family with very limited resources. My body was always what I could count on. I remember when I was young I always wanted to play an instrument, but my family had no money to buy or get me one. I just started dancing, because it’s the only thing I didn’t need anything else but myself for. »)

— La proposition s'inscrit dans le Swiss Dance Week Paris, organisé, du 21 au 28 novembre 2024, par des théâtres en coopération avec le Centre Culturel Suisse (CCS) hors les murs puisqu'il est en travaux, renommé Centre Culturel Suisse On Tour. La manifestation bénéficie du soutien de Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture