jeudi 3 février 2011

Boris Charmatz, une lente introduction au Festival d'Avignon 2011

Le danseur et chorégraphe français Boris Charmatz, né en 1973, directeur du Musée de la Danse - Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, sera l'artiste associé du Festival d'Avignon, en juillet 2011. Sa première rencontre avec le public a eu lieu le 20 janvier dernier, où il a présenté son itinéraire et ses projets pour le Festival. Vous trouverez la vidéo  de cette rencontre un peu après. 
  NOTRE AVIS    Très intéressant
   Résumé :  
Nous avons respecté la forme orale de l'intervention et des échanges, comme le passage d'un sujet à un autre.
Ouverture de la rencontre par Vincent Baudriller (co-directeur du Festival d'Avignon), qui passe la parole à Boris Charmatz. 
Ce dernier parle : des découvertes de son enfance, Berlin, Avignon, des chorégraphes avec qui il a travaillé, surtout des femmes : Régine Chopinot, Odile Duboc, Meg Stuart.
- Présente un extrait vidéo de : Aatt enen tionon (1996). La communauté inavouable de Maurice Blanchot.
- Extrait vidéo de Tarkos Training (2003-2004), dans le cadre de Bocal, école de 16 personnes, durant un an. Le poète Christophe Tarkos.
- Extrait vidéo de Quintette Cercle (2006), à partir d'une danse d'Isadora Duncan, Étude révolutionnaire, 1921. 
- Extrait vidéo de héatre élévision (2002), projet pour un spectateur.
- Extrait vidéo de Herses (Une lente introduction) (2007). La nudité. Autre image de la communauté.
- Extrait vidéo de Levée des conflits (2010), pour 24 interprètes, dernière pièce. 
Il y a deux ans, je suis arrivé à Rennes. Précédemment, je n'ai jamais été associé à un théâtre. On a décidé de transformer ce Centre chorégraphique national en question ouverte sur ce que pouvait être un Musée de la Danse. C'est un chantier.
Le fait d'être associé au Festival [d'Avignon]... (il boit un coup (eau)). Question d'un homme dans le public : Vous ne parlez pas de la danse dans la rue, ou dans les lieux où les gens dansent le soir. C'est intéressant de [vouloir] l'enfermer dans un musée. Réponse : Je parlais des lieux institutionnels, des écoles et des théâtres. Mais après il y a You Tube. Mais ce qui y domine ce sont les clips. Il y a de la danse aussi dans les textes (Tatsumi Hijikata, Christophe Tarkos). Question : Vous êtes beaucoup dans l'expérimentation et l'improvisation. Qu'allez-vous nous proposer cette année en Avignon : une expérimentation ou un spectale fini (rires) ? Réponse : les deux j'espère. L'improvisation doit avoir sa place en Avignon. Cela dit, pour la Cour d'honneur, je prépare un spectacle (écrit) pour une dizaine de danseurs adultes, et une trentaine d'enfants de cinq à onze ans. On commence dans trois semaines. On travaillera sur l'inertie. Ce grand geste collectif qu'est le Festival. Ici, j'apprends. Une urgence, réinstaurer de la perméabilité entre les corps, dans une société de plus en plus segmentée. Odile Duboc m'a appris la perméabilité des corps, le mouvement qui se transmet, la porosité par le toucher, par le regard. Ce qui  me parait urgent, c'est la question de l'enfant. L'École d'art d'Avignon deviendra l'école d'art du festival, où on pourra pratiquer et apprendre, et ré-articuler la théorie et la pratique. Moi qui suis un artiste de festivals, plus que de scènes nationales. Question : Est-ce que l'art peut s'extraire du monde, et qu'auriez-vous à dire aujourd'hui au peuple tunisien ? Réponse : (silence, et réactions dans le public) Les questions politiques appartiennent à tout le monde. Ce ne sont pas aux seuls artistes de répondre. Quand Lionel Jospin n'a pas passé la barre du premier tour [de l'élection présidentielle], j'ai écris le texte qui serait le discours que Jospin n'a pas tenu, puisqu'il s'est retiré quasi sans discours. Importance de l'improvisation. J'espère pouvoir présenter Levée des conflits dans l'herbe. Question : Place de la musique ? 
www.festival-avignon.com/fr/  / www.museedeladanse.org/ 
Captures d'écran de la rencontre Fabien Rivière
    BORIS CHARMATZ      
Rencontre avec Boris Charmatz au sujet du prochain Festival d'Avignon
(Durée : 87 mn. et 34 s., en Avignon, le 20 janvier 2011)

Quatre questions à Boris Charmatz (Durée : 7 mn. et 8 s.)

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