LETTRE ENVOYÉE AUX DÉPUTÉS ET SÉNATEURS par CIVITAS
Nous avons l'honneur de vous écrire pour vous faire part de notre indignation, de celle de nombreux catholiques, et plus globalement de chrétiens [1], face aux provocations antichrétiennes qui se multiplient actuellement.
Ainsi, après l'exposition du Piss Christ en Avignon dans le cadre d'une exposition de la collection Lambert qui bénéficie depuis des années d'un fonctionnement à 100% public (plus d'un million d'euros pas an), ce sont deux spectacles antichrétiens, blasphématoires et sacrilèges qui sont programmés à Paris et dans plusieurs autres villes de l'hexagone avec également une aide publique de l’État, des collectivités territoriales ou d'établissements publics sous tutelle de l’État.
Certes, cette aide est plus indirecte, diffuse et moins transparente que celle accordée à la collection Lambert d’Avignon, mais tout de même, les spectacles en cause sont montés dans le cadre du Festival d'automne de Paris pour lequel, au regard des informations inscrites sur son site [2], on retrouve :
- des « partenaires institutionnels » : ministère des Affaires étrangères et européennes, ministère de la Culture et de la Communication, Institut National de l'Audiovisuel (INA) [3], Institut français [4], Centre national d'art plastique [5], Conseil régional d’Île-de-France, Mairie de Paris, Air France, et Commission européenne... ;
- des « partenaires médias »: France Télévision, France 2, France culture, France inter, dont les liens avec l’État ne sont tout de même pas inexistants, mais aussi Arte [6], ainsi que le journal Le Monde qui vit en partie de l'aide publique ;
- « des structures partenaires » parmi lesquelles on trouve les musées du Louvre, d'Orsay, du quai de Branly ;
Cette situation, qui n'est pas sans rappeler celle qui existait dans l'ex-URSS, est totalement inadmissible et mérite qu'une attention toute particulière lui soit accordée.
Certes, comme l'a répondu pour l'exposition du Piss Christ le député-maire (UMP) d'Avignon, ceux qui accordent des subventions ne font pas les programmations en matière d'exposition ou de spectacle. Cependant, il est quelque peu surprenant d'entendre de tels propos : quand un élu accorde une subvention, il doit tout de même vérifier que celle-ci ne sert pas à provoquer de façon gratuite et outrancière une partie de la population en salissant le Dieu qu'elle révère. Le député en question aurait-il réagi de la sorte si l'exposition avait porté en dérision Allah ou s'en était pris à la religion juive ?
Dès lors, il nous semblerait important que soit préparée une proposition de loi visant à organiser le contrôle de l'utilisation des aides publiques et à interdire que des organismes aidés ne produisent des spectacles, ou n'organisent des expositions, attentant aux croyances fondamentales de la population.
En vous remerciant de l'attention avec laquelle vous recevrez notre démarche et de la suite que vous lui donnerez en travaillant à préparer cette proposition de loi ou, au moins, toute autre réponse préalable de la compétence du Parlement (commission d'enquête [7],...), nous vous prions d'agréer, Monsieur le Député, l'expression de notre haute considération,
François de Penfentenyo Alain Escada Jean-Claude Philipot
[1] cf. la pétition qui a été lancée par l'institut Civitas : http://www.defendonslecrucifix.org/
[2] http://www.festival-automne.com/calendrier.html
[3] EPIC
[4] EPIC, opérateur du ministère des affaires étrangères et européennes
[5] Établissement public sous tutelle du ministère de la culture
[6] Groupement Européen d’Intérêt Économique - G.E.I.E-
[7] sur la nature des spectacles et expositions aidés et leur adéquation avec le respect dû aux convictions profondes des citoyens