Nous publions, pour information, ce texte de la CGT Spectacles daté du 16 juin 2013.
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POLITIQUES CULTURELLES : LES ENGAGEMENTS PRIS DOIVENT ETRE TENUS !
MANIFESTATION À AVIGNON LE 13 JUILLET …
« La crise ne rend pas la culture moins nécessaire, elle la rend plus indispensable. La culture, ce n’est pas un luxe dont, en période de disette, il faudrait se débarrasser. La culture, c’est l’avenir, c’est le redressement, c’est l’instrument de l’émancipation et le moyen de faire une société pour tous ».
Cette déclaration n’est pas une revendication de la Cgt : c’est l’engagement solennel du candidat F. Hollande, à Nantes, en janvier 2012, devant des centaines de professionnels du spectacle vivant qui l’avaient alors applaudi. Engagement qu’il s’est empressé de renier une fois élu.
Le ministère du Budget s'en est ouvertement et systématiquement pris aux crédits du ministère de la Culture et de la Communication. Il ponctionne les réserves des opérateurs de l’Etat, il siphonne les taxes payées par les professionnels aux Fonds de soutien qu’ils ont créés, il rackette les financements publics et il interdit aux collectivités territoriales de compenser les désengagements de l’Etat. Les crédits du ministère de la Culture, après les agressions répétées de N. Sarkozy (Révision Générale des Politiques Publiques, mandats de révision…), sont lourdement amputés par le gouvernement Ayrault. Pour en arriver à 0,68 % du budget de l’Etat : une première depuis 30 ans!
Le Président ne renie pas seulement ses promesses de campagne, il « oublie » aussi les priorités qu’il avait annoncées : « la jeunesse » et « l’éducation artistique et culturelle », puisqu’il arbitre une Directive Nationale qui supprime toutes les bourses attribuées aux élèves les plus démunis des Conservatoires! La ligne budgétaire consacrée à la démocratisation culturelle est, quant à elle, sévèrement malmenée puisqu’elle subit des gels et des surgels (qui ne seront pas levés).
Après la « Culture pour chacun » de N. Sarkozy, la «Culture pour les riches» de F. Hollande? Nous avons eu ensemble la peau de la première, nous avons les moyens, ensemble, de faire cesser la seconde.
Comment peut-on encore espérer qu’un ministère de la Culture, essoré et soumis, puisse élaborer les grandes lois d’orientation annoncées dont le pays a besoin ? La concertation n’a même pas commencé à cette date ! Comment peut-on croire qu'il assumera ses responsabilités lors des négociations des annexes 8 et 10 en faisant des 27 recommandations de la mission parlementaire sa feuille de route ?
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