Russie
– Extrait de l'article En Russie, la loi incite à l'homophobie, Emmanuel Grynszpan, Le Temps (Suisse), 8 août 2013. ICI (Accès gratuit, mais inscription obligatoire)
Ces derniers mois, une série de meurtres atroces d’homosexuels a défrayé la chronique en Russie, tandis que la violence verbale se déchaînait. Les imprécations fusent de tous les côtés. Mi-juillet, le patriarche orthodoxe Kirill a assimilé la légalisation du mariage gay en Europe à «un symptôme alarmant de l’approche de l’apocalypse». «Nous devons tout mettre en œuvre pour empêcher qu’en Sainte Russie, le péché soit approuvé par une loi», a-t-il poursuivi. Même l’écrivain en vogue Zakhar Prilepine, opposant à Poutine et proche de l’extrême gauche, affirme que «la tolérance envers l’homosexualité n’est pas le signe d’un accroissement des libertés. C’est le signe du dépérissement de l’Etat et de l’esprit national.» Dans le quotidien Izvestia, l’économiste de gauche Mikhaïl Deliaguine dénonçait pour sa part en mai un complot global homosexuel servant «d’instrument du remplacement d’une élite traditionnelle par une nouvelle».
Les langues se délient d’autant plus facilement que le «prosélytisme» homosexuel est dorénavant criminalisé par une loi promulguée en juin dernier par le président Vladimir Poutine. Vaguement définie, la «propagande homosexuelle» est punie d’amendes allant de quelques milliers à 1 million de roubles. L’Etat justifie ces mesures par la protection de l’enfance. Le mois passé, une autre loi a été votée, interdisant l’adoption par des couples homosexuels russes et étrangers.
«Les premières victimes de ces lois sont les jeunes homosexuels de province, qui n’ont plus accès à aucune information. Les associations d’entraide ne peuvent plus soutenir ceux qui sont en détresse», explique Sergueï Khazov, un journaliste gay de 33 ans. «Dire à un jeune gay que l’homosexualité est normale est désormais hors la loi.» En couple depuis huit ans avec un Français, Sergueï, qui a vécu plusieurs années en France, dispose d’un point de comparaison: «Notre gouvernement revient en arrière. Je ne me sens pas du tout à l’aise quand j’entends parler nos députés. C’est le parlement qui diffuse l’homophobie.»
Jamaïque
– Extrait d'une interview de Daniel «Danielito» Bravo, batteur du groupe Français à forte influence reggae Tryo, par Pascal Charras, Dépêche du Midi, 1er août 2013. ICI
Dépêche Du Midi : Vous rendez un hommage à Brian Williamson, un acti-viste de la cause homosexuelle en Jamaïque, dans un de vos titres...
Daniel Bravo : La Jamaïque est un des pays les plus homo-phobes au monde, Brian Williamson y a été massacré il y a quelques années, à coups de machette, sous les hourras du gouvernement et de pas mal de musiciens. On a écrit cette chanson pour dire la difficulté qu’il y a à assumer sa sexualité partout dans le monde, mais aussi parce qu’on trouve des artistes dans les festivals en Europe qui prônent cette violence, les homosexuels au bûcher, etc; dans le reggae, une musique prétendûment tolérante, se cachent aussi parfois des messages... de haine. Notre chanson est une façon de dire aux jeunes qu’il faut faire attention à ça, parce que des fois on ne comprend pas les paroles, et on va sans se poser de questions aux concerts sans savoir ce qu’ils racontent.
En 1988 déjà, Buju Banton sortait Boom Bye Bye («Tirez une balle dans la tête des gays […] brûlez-les comme de vieux pneus»), bien avant que Capleton n’appelle à «brûler les pédés, saigner les pédés» en 2001, dans Burn Out Di Chi Chi : deux hymnes pour les actuels fans de dancehall. A tel point que la diffusion massive de ces chansons contribuerait aux violences anti-gays en Jamaïque, pays décrit en 2006 par le Time comme «l’endroit le plus homophobe de la planète», où le code pénal condamne toujours l’homosexualité. Selon le magazine, «les activistes des droits des homosexuels attribuent la flambée d’homophobie en Jamaïque essentiellement à une scène musicale reggae de plus en plus brutale».
Bruxelles
Cela se passe à Bruxelles en août 2013...
Compte Facebook d'une des victimes, Tristan Schotte ICI
- Tristan Schotte, plaignant
- François Massoz, porte-parole de la Maison Arc-en-ciel
- Geoffroy Rocourt (Ecolo), conseiller communal à Ixelles
- Ilse Van de Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles
Reportage de Télé Bruxelles source
REPORTAGE-VIDEO de Marie-Noëlle Dinant, Béatrice Broutout et Yannick Vangansbeeck - Intervenants :
- Geoffrey Boissy, plaignant- Tristan Schotte, plaignant
- François Massoz, porte-parole de la Maison Arc-en-ciel
- Geoffroy Rocourt (Ecolo), conseiller communal à Ixelles
- Ilse Van de Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire