« Xplore est un festival berlinois consacré aux sexualités créatives. BDSM, tantrisme, rituel et autres pratiques corporelles trouvent leur place à Berlin, chaque fin juillet. La première fois, c’était en 2004...
En 2013, Xplore s’installe pour la première fois à Paris du 30 août au 1er septembre 2013.
Pendant 3 jours, Xplore offre plus de 40 ateliers, témoignages, conférences et performances sur différents aspects et variantes de la sexualité. »SITE
Interview - Le chorégraphe Felix Ruckert, le créateur, nous explique comment à travers Xplore il souhaite «promouvoir une approche intelligente, ouverte et enjouée de la sexualité», Libération, 28 août 2013. ICI
(AFP, Athènes, le 23 août 2013) Les écoles de swing éclosent à Athènes permettant aux Grecs d'oublier leurs difficultés économiques avec une danse qui a pris son essor pendant la Grande Dépression aux Etats-Unis.
"Il y a cinq ans, il n'y avait pas de scène swing à Athènes, cette danse ne faisait pas partie de notre culture", se souvient Josephine Yannakopoulou.
Surnommée Joss, elle dirige avec deux autres danseurs Athens swing cats, [site - Facebook] l'une des deux principales écoles de la capitale grecque qui enseignent le swing, une danse endiablée issue du charleston, qui se danse en couple sur des rythmes de jazz, be-bop et rock.
"À l'époque, nous avons commencé avec huit élèves, pour passer graduellement à 15, puis 30 avant d'atteindre ces dernières années des centaines", poursuit cette trentenaire gréco-française.
Si les débuts ont été difficiles, l'entreprise est bénéficiaire depuis l'an dernier. Les affaires sont maintenant tellement bonnes qu'elle a abandonné son poste universitaire obtenu après un doctorat en musicologie et histoire de la danse à Edimbourg pour se consacrer au développement de son entreprise.
Aujourd'hui "de plus en plus, les gens swinguent, ils participent à des manifestations dans les rues qu'on organise qui vont du swing au charleston, un moyen pour s'offrir un break heureux", dit-elle.
Nasos Dimalexis, ingénieur de 43 ans, qui suit des cours une fois par semaine, explique que "c'est la crise qui a provoqué en quelque sorte la mode de swing".
"C'est une façon d'oublier nos problèmes, nous nous amusons et les fêtes qu'on organise ne sont pas chères, les boissons sont à des prix bas", ajoute-t-il.
Organisés dans des bars ou en plein air, ces bals rassemblent dans une ambiance allègre des centaines d'Athéniens, danseurs ou spectateurs, en jeans ou jupes courtes, ou en pantalons rappelant les années 30 ou 50.
Le partenaire de Joss, l'Écossais Ben Librojo, explique que "le succès est dû au fait que les gens ont de plus en plus besoin d'échapper à la misère" que traverse la Grèce depuis le déclenchement de la crise de la dette en 2010.
"A l'époque où je me demandais s'il fallait investir dans l'école, quelqu'un m'a dit qu'en temps de crise financière, ce serait une bonne activité, car les gens veulent oublier les moments difficiles et s'échapper du quotidien. Et cela s'est avéré vrai", poursuit-il.
La mode du swing a retenu en Grèce Ben, qui a renoncé à sa carrière d'informaticien à Edimbourg en Ecosse. "Aujourd'hui, 90% de mes revenus proviennent de l'école", avoue-t-il.
Comme Joss, Ben était danseur amateur de swing en Ecosse avant de venir en Grèce en 2008 où tous les deux se sont lancés dans les cours de swing.
Parcours presque identique pour la Grecque Mariantzela Salihou, responsable de la seconde école de la capitale grecque, Athens Lindy Hop, créée également en 2008. Après ses études en Angleterre, elle rentre à Athènes pour y lancer la mode du swing.
"Nous avons commencé avec 10 élèves et maintenant on en a des centaines. Malgré la crise, notre société est en plein expansion", se félicite-t-elle. Le swing, "danse sociale, gaie et spontanée (...) sert d'échappatoire".
Et pour Tina Alexopoulou, chanteuse de l'orchestre Tina and the Jazzymates, le swing c'est une façon "de s'exprimer, de s'unir, et oublier la crise".
Le swing est né aux Etats-Unis à la fin des années 20, coïncidant avec la crise de 29 et la Grande Dépression, et s'est développée dans les années 40 marquées par la guerre. Joss fait des parallèles avec la morosité d'aujourd'hui, dans un pays qui a subi six ans consécutifs de baisse du PIB et connaît un taux record de 27% de chômeurs.
"Mes élèves me disent souvent que quand ils dépriment, ils pensent au swing. Ils comptent les jours avant le prochain cours", dit-elle.
Et la communauté swing à Athènes n'oublie pas d'être solidaire, dit Ben. Depuis trois ans, un festival swing philanthropique se tient à Athènes au début de l'été. L'année dernière, les recettes étaient pour les sans domicile fixe et cette année pour les familles démunies d'Athènes.
(AFP, Paris, 28 août 2013) Le chorégraphe Benjamin Millepied, qui prendra la direction du Ballet de l'Opéra de Paris en octobre 2014, "ne comprend pas qu'aucun danseur de couleur ne fasse partie de cette grande compagnie", a-t-il dit au magazine Têtu, promettant "une ère d'ouverture et de changement".
"Je veux amener la diversité. Dans une ville aussi cosmopolite, je ne comprends pas qu'aucun danseur de couleur ne fasse partie de cette grande compagnie. Comment voulez-vous que le public se reconnaisse ?", estime le chorégraphe dans un long entretien.
Benjamin Millepied dit "arriver avec une programmation différente et stimulante pour la plus belle compagnie de danse au monde, qui possède un niveau général comme il n'en existe nulle part ailleurs".
"Des ballets avec des histoires contemporaines et des thèmes sociaux vont être créés à l'Opéra (...). De nouvelles approches avec le public permettront de dialoguer autour de sujets comme l'homosexualité ou la place de la femme dans la danse", annonce encore M. Millepied.
Le prochain patron du ballet de l'Opéra de Paris souhaite enrichir le répertoire avec de nouvelles oeuvres, "avec une empreinte moderne", qui seront commandées à des chorégraphes comme Alexeï Ratmansky, Christopher Wheeldon et Justin Peck.
Depuis 100 ans, Berlin danse avec l'Histoire au Clärchens Ballhaus
(AFP, Berlin, 21 août 2013) Le Clärchens Ballhaus a survécu à deux guerres mondiales, aux espions communistes et à un tournage de Tarantino pour devenir, à 100 ans, un dancing de légende au coeur de la nuit berlinoise.
Le soir venu, devant sa façade lépreuse, des vieilles dames portant diadème et escarpins attendent de pouvoir rentrer aux côtés de jeunes noctambules branchés, jean serré, les visages éclairés par des guirlandes lumineuses et une boule à facettes.
"Chaque système politique a laissé son empreinte, tout le monde s'est retrouvé sur cette piste de danse de l'histoire: sous le règne des empereurs, au temps des chanceliers ou des chefs du conseil (communiste) de la ville, que Berlin ait été divisée ou unie", écrit Marion Kiesow dans son livre publié pour le centenaire de l'institution: "Berlin danse au Clärchens Ballhaus".
Dans une ville secouée par tant de troubles, une cité qui n'a cessé de se réinventer, la permanence du lieu a quelque chose d'exceptionnel, souligne cette passionnée qui a déambulé de la cave au grenier pour dénicher lettres d'amour, photos jaunies et même des cartes militaires abandonnées là pendant la dernière guerre, pour raconter l'histoire unique de l'endroit.
A l'orée du XXe siècle, Berlin comptait environ 900 lieux similaires. Beaucoup n'ont pas survécu aux bombardements et, dans les années 70-80, les rescapés sont tombés en désuétude, les fêtards leur préférant les discothèques puis les clubs installés dans les friches industrielles de la ville.
Seuls trois salles de bal de l'époque impériale subsistent encore dans le centre mais Clärchen, seule à proposer des soirées dansantes quasi-quotidiennes, tango, salsa comme pop et dance music, est considérée comme la plus authentique.
Le lieu a ouvert le 13 septembre 1913, sous le nom de Bühler, son premier propriétaire, avant de prendre celui de Clärchen, surnom de son épouse, Clara, une solide fille de fermier prussien qui fut l'une des premières Berlinoises à obtenir son permis de conduire.
Le premier conflit mondial est mauvais pour les affaires et Clara décide de louer l'espace pour des duels au sabre, interdits mais très populaires parmi les étudiants. En parallèle, elle organise des bals pour les veuves de guerre.
Sous le Troisième Reich, les danses "non-germaniques" comme le tango sont proscrites mais la fête continue, attirant même les hauts gradés nazis. Pendant la guerre cependant, le ministre de la propagande Joseph Goebbels interdit provisoirement les bals et Clärchen ferme en 1944.
La salle située à Berlin-Est devient, au temps de la RDA, une sorte de boui-boui réputé jusqu'à l'Ouest pour ses "filles faciles" et sa bière bon marché, qui séduit soldats bagarreurs, ouvriers et représentants de commerce.
La présence d'Allemands de l'Ouest lui vaut également de devenir un repaire d'informateurs de la Stasi et de prostituées pas trop portées sur la discrétion. En 1967, Clara passe la main et c'est sa belle-fille Elfriede Wolff qui tiendra la maison jusqu'à la chute du Mur en 1989.
Le quartier bouge alors, boutiques et galeries d'art fleurissent mais le Clärchen, repris en 2005 par deux hommes de théâtre, David Regehr et Christian Schulz, reste dans son jus.
Seule nouveauté: la réouverture de la "salle aux miroirs" du 1er étage, inaccessible depuis la guerre. Les miroirs, qui ont depuis longtemps perdu leur éclat, ornent des murs olive défraîchis, décorés de lourdes moulures dorées.
L'authenticité du lieu attire les cinéastes: Tarantino l'utilise dans Inglourious Basterds et certaines scènes de Walkyrie avec Tom Cruise y sont tournées.
Ulrich Linser, 58 ans, originaire du nord de l'Allemagne, est un habitué, il y emmène Beate, sa femme, à chaque fois qu'ils viennent à Berlin voir leur fils. "C'est très international ici, on y parle espagnol ou anglais et il y a aussi un vrai mélange des générations", souligne-t-il.
"On se sent comme dans Harry Potter avec l'impression que des fantômes rigolent et valsent avec nous", sourit Lotta Weigl, 39 ans, qui y donne des cours de danse. "Ce que je préfère, c'est l'esprit du lieu. C'est un bout de tradition berlinoise, qui nous parle de ce qui résiste au temps", dit-elle.
Le Carnaval de Notting Hill est un carnaval très populaire qui se déroule le week-end précédant le dernier lundi d'août, le dimanche et le lundi (férié au Royaume-Uni), dans le quartier de Notting Hill à Londres (au centre ouest). Cette année il était fixé les 25 et 26 août. site
L'événement fut initié par les immigrés noirs issus des Caraïbes, en particulier de Trinidad, qui représentent une forte proportion de la population du quartier. La première édition eut lieu en 1959.
Le carnaval est centré sur un défilé qui fait le tour du quartier, selon un parcours de près de 5 kilomètres. Pendant sa durée, tout le quartier est interdit à la circulation, et deux stations du métro de Londres sont également fermées. Le défilé est constitué principalement de sound systems mobiles, des semi-remorques dont la plateforme est garnie d'enceintes diffusant de la musique amplifiée fortement rythmée. (source : wikipedia)
À cette occasion le quotidien britannique Le Guardian a consacré une très belle vidéo au réputé Heritage social arts and dance group, qui chaque week-end prépare des jeunes à la danse et plus généralement veut aider à l'intégration sociale. VIDÉO à VOIRICI(durée : 2mn.40) – Interview du co-fondateur du Heritage social arts and dance, Kevin Antoine.ICI
Capture d'écran du reportage vidéo du Guardian, par Espaces Magnétiques