Pétition du Collectif du 22 mars 2014
Paris, le 24 mars 2014
Madame la ministre de la Culture,
Monsieur le ministre du Travail
À l'issue de la parodie de négociations qui s’est déroulée au siège du Medef [1] pour renouveler la convention Unédic [2], vous avez fait part de votre satisfaction :
Madame Filippetti, vous vous félicitez « du maintien des annexes 8 et 10 au sein de la solidarité interprofessionnelle ».
Monsieur Sapin, selon vous, les nouvelles règles de l'assurance chômage permettront « d'assurer, pour les deux prochaines années, la pérennité d'un régime qui joue un rôle majeur pour notre cohésion sociale ».
Ces déclarations sont choquantes de la part de ceux qui ont justement combattu le protocole d'accord nocif de juin 2003, aujourd'hui confirmé et aggravé.
Vous ne pouvez réitérer les politiques néfastes de 2003 :
Vous le savez bien, l'accord relatif à l'indemnisation du chômage des salariés intermittents du spectacle signé dans la nuit du 22 mars est inique et inacceptable. Il ne tient aucun compte des propositions concrètes longuement élaborées au sein du Comité de suivi, aussi bien par certains syndicats de salariés que par la Coordination des Intermittents et précaires, alors que celles-ci auraient permis d'assurer des conditions d'existence dignes à des dizaines de milliers de salariés sans pour autant peser sur le coût de cette prise en charge. Le travail des parlementaires, députés et sénateurs, a été, lui aussi, jeté au panier.
Sous couvert de « renforcer l'équité entre allocataires », cet accord ne fait en réalité qu'accentuer la fragilité des salariés les plus précaires, qu'ils soient intérimaires ou intermittents. SUITE
[1] Mouvement des entreprises de France[2] Union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce
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