Portrait officiel d'Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication
Chaque année, la plus grande partie des membres des cabinets ministériels reçoit une/des prime/s, en plus de son salaire.
Pour l'année 2013, le quotidien Le Figaro vient de révéler le 13 avril dernier les montants en jeu (article), publiant un tableau comparatif entre Ministères :
Parmi les 565 membres des cabinets du gouvernement Ayrault déclarés au 1er août 2013, 449 très précisément se sont répartis l'an dernier plus de 12 millions d'euros de «primes de cabinet», des rémunérations aujourd'hui officialisées, mais sur lesquelles continue de régner une certaine opacité. Les ministres les plus généreux ont distribué par collaborateur plus de 3.500 euros mensuels (soit 42.000 euros par an) de revenus bruts complémentaires. Plus de deux smics par mois, en somme. En plus du salaire donc. Et il ne s'agit là que d'une moyenne.
Et de préciser le nom officiel de cette prime :
«Indemnité pour sujétions particulières» (ISP). C'est sous ce vocable pudique que l'administration qualifie les enveloppes qui se distribuaient autrefois de la main à la main et que Lionel Jospin, dès 2001, a souhaité intégrer dans les fiches de paie des collaborateurs de ministres. Ces bonus sont accordés en principe pour compenser les servitudes de la fonction. Avec 42.000 euros de complément de revenu annuel par personne, c'est donc à la Décentralisation, chez Anne-Marie Escoffier, pourtant simple ministre déléguée, que les membres de cabinet étaient les mieux lotis en 2013. Une situation enviable qu'ils partageaient avec l'écurie Filippetti, qui arrive en deuxième place, à équivalence de primes.
La lettre du spectacle d'avril 2014, rappelant l'article du Figaro, indique que le Ministère de la Culture et de la Communication avait octroyé pour l'ensemble de l'année 2013 une prime brute annuelle moyenne de 42 123 euros à chacun des onze collaborateurs du cabinet (en plus du salaire).
Selon sa propre observation, sur le document budgétaire (le "jaune"), les primes dites "indemnités pour sujétions particulières" (ISP) destinées aux collaborateurs politiques de la ministre ont représenté 270 295 € entre le 1er janvier et le 30 aout 2013 répartis entre 11 personnes (soit 24 600 en moyenne par personne).
Selon sa propre observation, sur le document budgétaire (le "jaune"), les primes dites "indemnités pour sujétions particulières" (ISP) destinées aux collaborateurs politiques de la ministre ont représenté 270 295 € entre le 1er janvier et le 30 aout 2013 répartis entre 11 personnes (soit 24 600 en moyenne par personne).
Sur la période du 1er au 30 juin 2011 (ministère Frédéric Mitterand) 12 collaborateurs se partageaient 195 500 €, soit 16 300 € chacun.
Sur sa page Facebook, le chorégraphe contemporain Christophe Haleb a réagi :
Que faisons - nous?
Judith Butler lorsqu'elle a reçu le prix Adorno en juin 2012 posait la question de savoir qu'est-ce qu'une vie bonne quand les formes du pouvoir contemporain organisent les vies, quand elles leur attribuent des valeurs variables, quand elles instituent partout des inégalités ? "Je pense que les situations de pouvoir donnent naissance à des problèmes éthiques, et je ne crois pas, par conséquent, que la politique et l'éthique constituent des domaines radicalement hétérogènes. Je refuserais toute distinction absolue entre eux".
N'est-ce pas ce qui distingue la République de ce qui reste de monarchie ?Les collaborateurs de Madame la ministre de la Culture devraient particulièrement lui suggérer de lire les philosophes contemporains, et de manière plus pragmatique de réfléchir et d'agir à nos obligations réciproques de produire ensemble des conditions de vies vivables. Reconnaître que nous avons besoin les uns des autres, comme base des conditions de la vie démocratique et sociale. Conditions critiques qui appartiennent bien à la crise en cours. Cela répondrait aux urgences de notre temps. Christophe
Fabien Rivière
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