mercredi 31 décembre 2014

Thierry Mugler, avant et après (et ses pensées)

EXTRAITS Paris-Match, 2009 > ICI

AVORTON
Vingt ans de triomphes dans la mode l’avaient réduite en masure, sa maison. A l’entendre, le Mugler des podiums, ce créateur longiligne qui venait saluer l’assistance moulé dans un tee-shirt taille médium, était un avorton perclus de rhumatismes. « J’avais deux vertèbres pincées, une jambe plus courte que l’autre, un pied qui avait perdu une taille, trop cambré, je me tenais tordu.

TOUT CORRIGÉ
J’ai tout corrigé. Mais à quel prix ! Avec quelles douleurs ! Grâce à Francesca...» Francesca Stephens, sa masseuse, sa diététicienne, son supercoach, son sauveur. Une ex-championne d’athlétisme qui sillonne les Etats-Unis pour récupérer les squelettes en perdition. « La seconde où elle a posé ses coudes sur mon dos, j’ai su que j’avais trouvé celle que je cherchais depuis un temps fou. »

Mais la torture sur les machines de guerre de la forme, l’astreinte quatre heures par jour, la révolution diététique, c’est lui, tout seul. Il est entré en « sculpture corporelle » comme on entre dans les ordres. « Une science. Le « body sculpt » est un voyage vers vos capacités extrêmes.

LA DANSE 
Il y a le muscle, mais aussi le yoga, la méditation...» Une religion. Qui passe par une autodiscipline presque aussi dure que la danse qu’il a pratiquée quatorze heures par jour aux Ballets de l’Opéra national du Rhin jusqu’à 20 ans. « La danse m’a sauvé. J’étais un gamin solitaire, égaré, limite autiste, limite anorexique... J’ai pu m’exprimer par mon corps. » Marqué par une bourgeoisie strasbourgeoise murée dans son conformisme, Thierry Mugler a aussi sculpté sa philosophie d’adulte : faire exploser les limites. (...)

PHILOSOPHE
Philosophe : « A partir d’un certain âge, votre gueule va avec votre vie. Quelqu’un qui se marre dans sa tête n’a jamais une sale tronche. »

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