vendredi 26 septembre 2014
Nouvel album de Thom Yorke, Tomorrow's Modern Boxes. Extrait : A Brain In A Bottle
Le nouvel album de Thom Yorke, Tomorrow's Modern Boxes, vient de sortir. Thom Yorke et le fameux producteur Nigel Godrich ne souhaitant pas d'intermédiaire/s, on le trouve sur BitTorrent, logiciel de peer to peer relativement bien connu. L'album y est disponible pour 6 $ ICI. On le trouve aussi en version vinyl ou digitale à 30 £ LÀ.
Fabien Rivière
jeudi 25 septembre 2014
Carlotta Ikeda, ultime métamorphose
Carlottta Ikeda dans Utt, Photo Guy Delahaye
25 septembre, Mediapart, Jean-Marc Adolphe
La danseuse de Butô, née en 1941, est décédée le 24 septembre d'un cancer du foie à Bordeaux, où elle s’était installée avec sa compagnie, Ariadone.
> À LIRE ICI
RÉACTION D'UN CHORÉGRAPHE
Christophe Haleb : Carlotta Ikeda ou la conscience punk de la post-atomique danse. Comme Carlotta soyez punk !
UTT – NOUVELLE CRÉATION – Octobre 2014
«UTT est un voyage, l’itinéraire d’une femme de la vie à la mort,
ou peut être de la mort à la naissance.
UTT est un cri, une onomatopée,
comme si on recevait un coup brutal dans le ventre.»
Carlotta Ikeda
" La Compagnie Ariadone ouvrira la saison du Glob Théâtre de Bordeaux, du 10 au 17 octobre 2014 (lien), pour la recréation du solo emblématique de la carrière de la chorégraphe Carlotta Ikeda: « UTT »
Créé à l’origine en 1981 par Ko Murobushi et Carlotta Ikeda, cette pièce emblématique de la carrière de la chorégraphe, qui fit connaître le butô en Europe et en France en particulier, sera réinterprétée par la danseuse Maï Ishiwata à cette occasion.
Détail des dates: les 10, 11, 14, 15, 16 et 17 octobre 2014 (relâche le dimanche et lundi). Les représentations auront lieu à 20h. "
+ mercredi 15 octobre - Rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation
+ Exposition - Photos de Frédéric Desmesure à découvrir dans le hall du théâtre avant ou après les représentations
+ Exposition - Photos de Frédéric Desmesure à découvrir dans le hall du théâtre avant ou après les représentations
mercredi 24 septembre 2014
Disparition de Gérard Violette, à 76 ans
Gérard Violette
C'est avec tristesse, sinon chagrin, que nous avons appris la disparition de Gérard Violette le 24 septembre, né le 18 novembre 1937, qui fut le directeur du Théâtre de la Ville (Paris) de 1985 à 2008. Il était à la naissance de ce lieu en 1968 auprès de son directeur d'alors, Jean Mercure, au poste d'administrateur général. Dès l'origine, le théâtre, la danse et la musique avaient une place égale.
Il a beaucoup soutenu la danse contemporaine, travaillant à présenter et imposer Pina Bausch, Jan Fabre, Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus, Trisha Brown, Meg Stuart, Alain Platel, Emio Greco, Robyn Orlin, Sidi Larbi Cherkaoui, Sasha Waltz, Ushio Amagatsu, Jan Lauwers, Hans Van den Broeck, entre autres.
Du côté des chorégraphes Français, il a poursuivi, au centre de Paris et dans une salle de mil places, le travail d'un autre homme historique, Jaque Chaurand, qui a œuvré, de 1969 à 1985, à faire émerger la danse contemporaine, dans un gymnase, à Bagnolet (93), dans le cadre du fameux concours de Bagnolet (ou Ballet pour Demain). Ainsi, on a pu découvrir au Théâtre de la Ville Dominique Bagouet, Régine Chopinot, Catherine Diverrès et Bernardo Montet, Mathilde Monnier, François Verret, Odile Duboc, Daniel Larrieu, Joëlle Bouvier & Régis Obadia, Karine Saporta, Jean-Claude Gallotta, Josef Nadj, Marco Berrettini, Christophe Haleb, etc.
Du côté des chorégraphes Français, il a poursuivi, au centre de Paris et dans une salle de mil places, le travail d'un autre homme historique, Jaque Chaurand, qui a œuvré, de 1969 à 1985, à faire émerger la danse contemporaine, dans un gymnase, à Bagnolet (93), dans le cadre du fameux concours de Bagnolet (ou Ballet pour Demain). Ainsi, on a pu découvrir au Théâtre de la Ville Dominique Bagouet, Régine Chopinot, Catherine Diverrès et Bernardo Montet, Mathilde Monnier, François Verret, Odile Duboc, Daniel Larrieu, Joëlle Bouvier & Régis Obadia, Karine Saporta, Jean-Claude Gallotta, Josef Nadj, Marco Berrettini, Christophe Haleb, etc.
Fabien Rivière
RÉACTIONS DE CHORÉGRAPHES
— Christophe Haleb : Il manquait à la danse depuis son départ du Théâtre de la Ville. Un sacré Monsieur qui a aimé et embrassé le mouvement et la dramaturgie tout au long de la seconde moitié du XX° siècle. Merci à vous monsieur Violette.
— Olivia Grandville : Ah, cela me touche. C'était un grand bonhomme. Dommage que je n'ai pas eu quinze ans de plus pour le rencontrer plus tôt. Quoiqu'il en soit, c'était quelqu'un qui savait regarder les choses...
— Mié Coquempot : RIP...
Une CÉRÉMONIE D'ADIEU aura lieu mercredi 1er octobre, à 14h45, en l'Eglise Sainte-Trinité (photo ci-dessous), place de l'église, à Bois-Guillaume (76230), commune limitrophe du nord de Rouen.
Communiqué de presse du Théâtre de la Ville
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
de Christophe Girard
Maire du 4e arrondissement de Paris
Gérard Violette est mort.
Directeur impérial des Théâtres de la Ville (4e arrondissement de Paris) et des Abbesses (18e arrondissement de Paris), j’eus la chance, comme Adjoint à la Culture de Bertrand Delanoë de 2001 à 2012, de le côtoyer et d’en devenir l’ami et le complice.
Révélateur, découvreur et soutien de tant de chorégraphes parmi lesquels des femmes exceptionnelles, Pina Bausch, Anne Teresa De Keersmaeker, Carolyn Carlson.... Gérard Violette était exclusif, pour l’exigence de la culture et pour l’art, il aimait le théâtre savant et populaire et sut convaincre qu’Emmanuel Demarcy-Mota serait le meilleur choix pour lui succéder. Il eut raison, une fois de plus.
Merci Gérard Violette pour Paris, pour la culture, pour la danse, pour le théâtre, pour notre exception. Respect. Pensées pour sa femme, ses enfants et petits-enfants.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Réaction d’Anne Hidalgo à la suite du décès de Gérard Violette, qui fut directeur du Théâtre de la Ville
25/09/2014
Par Mme Anne HIDALGO - Maire de Paris
J’apprends avec tristesse la disparition de Gérard Violette, qui fut 40 ans durant d’abord l’administrateur général de 1968 à 1985 puis le directeur jusqu’à 2008 du Théâtre de la Ville.
Il a en particulier révélé une génération de chorégraphes contemporains internationaux qui sont dans les esprits et face au public chaque saison. Les parisiens se précipitent encore nombreux pour les acclamer.
Il a en effet pris le risque de la danse contemporaine à Paris et aura donné à cette discipline une résonnance sur le territoire national et dans le monde par un investissement alors quasiment inégalé ; les artistes ont beaucoup donné en retour à Paris avec de nombreuses créations mondiales.
Mais il aura aussi été un accompagnateur infatigable des metteurs en scène et des auteurs du théâtre contemporain. Comme en danse, il a tout osé au risque de déstabiliser dans les premiers temps les spectateurs qui l’ont suivi finalement dans toutes ses audaces.
Enfin, il fut un découvreur inlassablement curieux de toutes les traditions musicales du monde qui ont trouvé au Théâtre de la Ville un accueil et une fidélité remarquables.
Tout cela est encore bien là, perceptible. Le Théâtre de la Ville est ce qu’il est grâce à Gérard Violette.
A son épouse, sa famille, ses proches, à tout le personnel du théâtre de la Ville, à son directeur actuel j’adresse mes condoléances les plus sincères.
25 septembre 2014
Merci Gérard !
Hommage de Daniel Larrieu à Gérard Violette, ancien directeur du Théâtre de la Ville.
"La danse est en deuil, la disparition de Gérard Violette est une nouvelle bien triste. Nous lui devons beaucoup ; sans son soutien au Théâtre de la Ville, peu de chorégraphes. Les Français, mais aussi les Belges, les Suisses et les Américains… ne pourraient prétendre à occuper la place qu’ils occupent aujourd’hui si dans les années 80, ils n’avaient été programmés au Théâtre de la Ville.
S’y sont croisées les créations les plus impertinentes. Le travail d’accompagnement des artistes dépassait le cadre strict de la programmation et aura permis à beaucoup dont je suis, de produire des œuvres nouvelles apportant pour chaque projet un véritable soutien à la création. J’aimais les rendez-vous dans le bureau feutré du premier étage du Théâtre de la Ville. Son avis m’importait. Saluons sa mémoire. Rappelons-nous en souriant combien ses encouragements, comme aussi, quelques fois, sa rudesse et sa vigilance, ont accompagné largement nos créations.
Et puis il y a eu Pina, la révolution Pina Bausch, et cette amitié fidèle, entre eux, qui aura permis au public du Théâtre de réécrire son histoire, et au public de la danse de poser les bases du bouleversement dramaturgique du geste dansé. Fidèle aussi à Merce Cunningham ou encore à Trisha Brown et à beaucoup dans la danse française des années 80.
J’ai dansé au Théâtre de la Ville en 1988, puis, en 95, la dernière fois c’était toujours sous la direction de Gérard Violette, en 2007.
Je suis triste, comme devant un glissement de terrain inattendu de mon histoire.
Je salue son épouse, ses enfants, et toute l’équipe ancienne et actuelle du Théâtre de la Ville. Je leur présente l’expression de mon amitié discrète et fidèle. Je garderai en mémoire le souvenir d’un homme remarquable, si engagé auprès des artistes."
Daniel Larrieu
photo : D.R.
C’est avec une grande tristesse qu’Anne Teresa De Keersmaeker et Rosas ont appris le décès de Gérard Violette, survenu le 24 septembre.
Gérard Violette a été durant près d’un quart de siècle, de 1985 à 2008, directeur du Théâtre de la Ville à Paris. Il a indéniablement été un pionnier marquant de la danse contemporaine : sous sa direction, le Théâtre de la Ville est devenu la scène phare de la danse contemporaine en Europe. Il y a introduit l’œuvre de plusieurs générations de chorégraphes de renommée internationale, comme Pina Bausch, Merce Cunningham, Lucinda Childs, Trisha Brown – et bien d’autres.
Gérard Violette a joué un rôle majeur dans le soutien aux arts de la scène flamands. Il a présenté et fréquemment coproduit le travail de Koen Augustijnen, Sidi Larbi Cherkaoui, Jan Fabre, Thomas Hauert, Jan Lauwers, Alain Platel, Meg Stuart et Wim Vandekeybus.
Durant toutes ces années, l’œuvre d’Anne Teresa De Keersmaeker a occupé une grande place dans la programmation du Théâtre de la Ville. Ardent défenseur de l’œuvre de Rosas dès le début de son mandat de directeur, Gérard Violette faisait valoir ses choix artistiques avec un enthousiasme légendaire. Depuis 1985, le Théâtre de la Ville est une seconde maison pour Anne Teresa De Keersmaeker : Rosas a été invité à y danser toutes ses productions, sans exception, y donnant ainsi près de 200 représentations.
En 2008, Anne Teresa De Keersmaeker son spectacle Zeitung à Gérard Violette qui assurait alors sa dernière saison à la tête du Théâtre de la Ville.
INTERVIEW de Gérard Violette (http://movingeurope.sashawaltz.de) ICI
À Viry-Châtillon les élus paieront désormais leurs places de spectacles
" Alors que la saison culturelle de la ville de Viry-Châtillon, à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris, en Essonne, s’ouvre le 4 octobre, le maire (UDI) Jean-Marie Vilain a décidé de supprimer les invitations pour les institutionnels.
Et désormais, lui comme les autres élus municipaux, devront en passer par la case billetterie. Au théâtre, au concert, à la danse et toutes les autres représentations, les élus payeront les spectacles auxquels ils assistent.
« C’est une mesure d’économie et un souci de justice sociale de faire payer aux élus leurs places comme chaque citoyen », indique la mairie. "
dimanche 21 septembre 2014
Le Forum de Blanc-Mesnil est menacé par la mairie
Thierry Meignen, nouveau maire UMP de Blanc-Mesnil
La ville de Blanc-Mesnil, au nord de Paris en Seine-Saint-Denis, a changé de maire. Un UMP a remplacé un communiste à la tête de cette commune de plus de 50.000 habitants. Une des conséquences est la menace qui pèse sur le Forum de Blanc-Mesnil qui ne peut présenter sa saison que jusqu'à la fin de l'année. Le nouveau maire juge trop élitiste et engagée la programmation de la salle, lui préférant du théâtre de boulevard et des one-man-show (on doit lire l'article du quotidien Le Parisien du 9 août 2014 ICI).
Il faut indiquer que le public du Forum est majoritairement local.
Il faut indiquer que le public du Forum est majoritairement local.
Karim Boumedjane, nouvel adjoint chargé de la culture de Blanc-Mesnil
On s'achemine vers la destruction du travail (artistique, de terrain et humain) remarquable entrepris par son directeur, le respecté Xavier Croci. La programmation (théâtre, danse, musique, cirque, arts visuels) se poursuit malgré tout jusqu'en décembre en conservant cette ligne exigeante.
En danse, on pourra voir l'exceptionnel D'après une histoire vraie de Christian Rizzo (4 octobre), Dance de Lucinda Childs (15 octobre), Ma leçon de hip hop de Sylvain Groud (solo de Céline Lefèvre, du 15 au 17 octobre), Soirée deux spectacles danse dans le cadre du Festival Kalypso organisé par le Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne - Cie Käfig (les 14 et 15 novembre) avec 7Steps de Mourad Merzouki et Sakalapeuch, chorégraphie collective d'Undercover et mise en scène de Julie Dossavi, BiT création de Maguy Marin (18 novembre), et Bang d'Herman Diephuis (du 24 au 26 novembre),
En danse, on pourra voir l'exceptionnel D'après une histoire vraie de Christian Rizzo (4 octobre), Dance de Lucinda Childs (15 octobre), Ma leçon de hip hop de Sylvain Groud (solo de Céline Lefèvre, du 15 au 17 octobre), Soirée deux spectacles danse dans le cadre du Festival Kalypso organisé par le Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne - Cie Käfig (les 14 et 15 novembre) avec 7Steps de Mourad Merzouki et Sakalapeuch, chorégraphie collective d'Undercover et mise en scène de Julie Dossavi, BiT création de Maguy Marin (18 novembre), et Bang d'Herman Diephuis (du 24 au 26 novembre),
Fabien Rivière
www.leforumbm.fr
D'après une histoire vraie de Christian Rizzo sera présenté le 4 octobre,
Photo Marc Domage
Photo Marc Domage
Éditorial du directeur du Forum - 18 septembre 2014
Nous, êtres humains, avons une chance inestimable : nous savons que nous ne sommes pas éternels !Ce sentiment de notre finitude nous a donné la possibilité d'accéder à une forme d'immortalité : celle de l'art. Des premières gravures sur les parois des grottes jusqu'aux plateaux des scènes où s'inventent, entre danse, théâtre, arts visuels et musique, les langages pour dire notre temps, une seule nécessité : notre vie ne se résume pas à la fatalité du quotidien harassant. L'art nous relie à ce qui nous dépasse, donc nous grandit, et fait de nous des êtres de parole et de désir, donc de poésie.C'est un trésor qui nous appartient à tous.Je suis très heureux d'avoir pu au Forum imaginer avec les artistes, l'équipe, le public, des chemins pour parcourir la forêt des créations humaines.Une période de grande incertitude s'ouvre du fait de l'absence de décisions claires de la Mairie nouvellement élue quant à la suite du positionnement artistique du Forum. C'est pourquoi je ne peux vous présenter la saison prochaine que jusqu'à la fin de l'année 2014.Je vous attends très nombreux pour partager jusqu'à la mi-décembre, les œuvres de grands artistes, confirmés et à venir, les œuvres d'auteurs qui nous construisent comme sujet.Autant d'étoiles qui éclairent nos randonnées nocturnes.Xavier Croci
Iran : prison et coups de fouet pour les danseurs du clip "Happy" de Pharrell Williams
" Les jeunes Iraniens qui ont dansé sur la chanson « Happy » de Pharrell Williams ne sont pas si heureux que ça. Arrêtés au mois de mai juste après la réalisation du clip, ils viennent d’être condamnés à 6 mois de prison et à 91 coups de fouet. Le réalisateur de la vidéo écope quant à lui d’un an d’emprisonnement et de 91 coups de fouet également. (...)
Ces sept jeunes de Téhéran avaient fait le buzz en reprenant, comme beaucoup d’autres personnes dans le monde entier, le fameux clip du tube « Happy ». Leur objectif était de montrer leur joie de vivre malgré les lois très strictes appliquées dans le pays. Si la vidéo avait séduit leurs compatriotes iraniens, elle n’a pas été du goût des autorités, qui ont vu en ce clip une provocation et une atteinte à la loi. Il était notamment reproché aux trois femmes d’avoir dansé aux côtés d’hommes sans voile.
Suite à leur arrestation, en mai dernier, Pharrell Williams avait appelé les autorités iraniennes à abandonner les charges qui pesaient contre les 7 jeunes. En vain. "