Le Figaro, 10 mars 2015.
Basées sur l'éphémère, les performances sont pourtant considérées comme des œuvres à part entière. Hors les pièces préparatoires (dessins, maquettes), la trace du happening se référence et se vend.
Comment garder, acheter, exposer, soit faire renaître l'éphémère? Voilà un tour de magie qui prend de l'ampleur à l'heure où la performance devient un classique, pour ne pas dire une mode, voire un bien consommable. «La performance est un art incarné, donc immatériel par essence. La photo ou le film en constituent souvent les traces ou les empreintes. Ces images sont vendues par les galeristes comme des œuvres à part entière, explique Guillaume Piens, commissaire général de Art Paris Art Fair, dont l'édition 2015 se tiendra du 26 au 29 mars au Grand Palais. Il y a tout un débat pour savoir si l'on doit considérer ces images comme de l'art ou du document. Ce sont de vraies œuvres, car les photos de performances, réalisées avec la complicité du créateur, sont porteuses de la vérité de son geste.» > SUITE
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