Capture d'écran Espaces Magnétiques
J'ai tout d'abord souri de façon condescendante, puis je me suis un peu énervée… pour me dire, enfin, que, oui, nous étions sous une certaine dictature : celle de la "réunionite", du bla-bla-bla, du verbe vide, du "parler mais pas agir", du "il faut" ou "y a qu'à " tout cela concrétisé par de beaux rapports que l'on s'empresse de mettre dans les archives pour mieux les oublier.
J'ai repensé à cela en voyant les images du Séminaire des Centres Chorégraphiques : Du beau linge !... et cela m'a rappelé les années post 68 où les réunions succédaient aux meetings, aux "rencontres", aux débats plus ou moins intéressants… Mais, à cette époque, on se battait tous pour un but unique : construire quelque chose de cohérent et solide afin de sortir la Danse de l'état d'inexistence dans lequel elle se trouvait.
Certes, aujourd'hui, il y a beaucoup à faire concernant le fonctionnement des Centres Chorégraphiques de France car, dès qu'il y a institutionnalisation, il y a risque de sclérose, d'uniformisation et de stérilisation. Pour lutter contre cela, il faudrait, chez nos dirigeants politiques, des compétences, des ambitions pour La Danse (et non strictement personnelles), une vue à long terme qui n'existent malheureusement pas.
Quant aux "responsables" de la Danse, ont-ils gardé cette pugnacité généreuse qui n'avait qu'un seul but : défendre La Danse et la faire reconnaître comme un Art majeur ?
À regarder certaines photos des intervenants à ce Séminaire, je pense immédiatement à la réflexion d'une de mes amies Brésiliennes, créatrice de l'école nationale de danse de l'Opéra de Rio : "En France, vous pleurez de faim, le ventre plein !"
Germaine Bedler
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