Thibaud Croisy, metteur en scène, Le Monde, 18 juillet 2013. > ICI
EXTRAIT :
Le conservatisme du théâtre public freine l’émergence de nouveaux talentsQuoi qu'il en soit, il est urgent d'appliquer à la culture deux principes que l'on s'efforce tant bien que mal de faire respecter – ou d'introduire – dans la sphère politique : la règle de la transparence dans les nominations et la limitation du cumul des mandats, sur laquelle Aurélie Filippetti s'est récemment engagée.D'une part, le public doit pouvoir être informé de ce qui détermine les tutelles dans la nomination d'un artiste, et ce, par des comptes rendus plus fournis que les lapidaires communiqués du ministère.D'autre part, il est impératif que les moyens de production ne restent pas entre les mains d'un petit nombre, qu'ils puissent régulièrement être remis en jeu et que la fonction de direction soit ainsi désacralisée, voire complètement bouleversée par des modes de gouvernance plus expérimentaux que la codirection.
Thibaud Croisy, metteur en scène, Le Monde, 27 juillet 2015. > ICI
EXTRAIT :
Alors, comment faire pour déverrouiller et diversifier les programmations du théâtre public et pour que les jeunes n’y figurent pas en tant que simple caution ou produit du moment ? En 2013, Aurélie Filippetti avait créé le premier comité ministériel pour l’égalité des hommes et des femmes dans le domaine de la culture. Composé d’élus, d’associatifs, de directeurs et d’artistes, ce comité prenait appui sur un observatoire qui rendait public des indicateurs objectifs sur la situation des femmes et il définissait une politique incitative pour promouvoir l’égalité sur tous les plans : nomination, rémunération, programmation. C’était un premier pas pour briser les conservatismes les plus archaïques.
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