(ci-dessus) barbarians, de Hofesh Shechter, Photos Fabien Rivière ©
barbarians, de Hofesh Shechter, Photo Christophe Raynaud de Lage - Festival d'Avignon
Hofesh Shechter, né à Jérusalem en 1975, s'installe à Londres en 2002, année où il crée sa première chorégraphie, fondant sa compagnie en 2008. Actuellement, il est artiste associé au Sadler's Wells (à Londres) et sa troupe est en résidence au Brighton Dome (à Brighton, au sud du Royaume-Uni, en bord de mer).
Sa nouvelle création, barbarians [en français, barbares], sans B majuscule, est un trilogie, composée de the barbarians in love - (entracte de 15 minutes) - tHE bAD - (pause) - Two completely different angles of the same fucking thing.
Qui sont et que font ces barbares ? Difficile d'y répondre, sinon impossible. Dans la feuille de salle, Hofesh Shechter explique pourtant : « J’ai pensé à des barbares au sens d’êtres apparemment sans culture, violents, instinctifs. Des êtres à la limite de l’animalité, non encore formés. J’aime l’idée qu’ils puissent être néanmoins amoureux, qu’ils créent un monde pour eux-mêmes et développent leur propre définition de l’amour. »
On note le niveau sonore élevé d'une musique explosive (rap et électro), des effets de lumières, de la fumée. D'excellents interprètes, qui se déplacent le plus souvent en groupe. Une gestuelle qui fait penser à celle de la Batsheva Dance Company, fondée en 1964 par Martha Graham avec le soutien de la baronne Batsheva de Rothschild dont elle tient le nom. Depuis 1990, le chorégraphe en résidence de la compagnie est Ohad Naharin.
On note le niveau sonore élevé d'une musique explosive (rap et électro), des effets de lumières, de la fumée. D'excellents interprètes, qui se déplacent le plus souvent en groupe. Une gestuelle qui fait penser à celle de la Batsheva Dance Company, fondée en 1964 par Martha Graham avec le soutien de la baronne Batsheva de Rothschild dont elle tient le nom. Depuis 1990, le chorégraphe en résidence de la compagnie est Ohad Naharin.
Dans le programme, Hofesh Shechter confie : « Poser sur le plateau ce que j’ai dans la tête n’est pas ma priorité. J’essaie plutôt de faire circuler des énergies, de la puissance, des émotions. »
Dans la première partie (cf. photo ci-dessus) les costumes de coton d'un blanc virginal suggèrent pour le bas un kimono et pour le haut une camisole. En voix off, une discussion (trop banale) entre une femme et Hofesh Shechter lui-même. La deuxième partie nous semble la plus intéressante, dans son relâché, où seul compte le plaisir de danser.
La troisième partie est un duo un peu ennuyant avec deux "anciens" de la compagnie.
(cahier Le Monde Avignon, 2 juillet 2015, page 6)
Quant aux effets, on se disait pendant la représentation que William Forsythe en produit de plus puissants (tant qu'à faire) qui prennent appui sur une pensée autrement plus solide et passionnante, sinon vertigineuse.
Fabien Rivière
PS. Pour Vaucluse Matin du 14 juillet, ce travail est « novateur ». Vraiment ?
barbarians, de Hofesh Shechter, Festival d'Avignon - In, La Fabrica, du 12 au 15 juillet 2015. Site