samedi 31 octobre 2015
vendredi 30 octobre 2015
Manifeste pour le soutien à toutes les expressions artistiques contemporaines + Journée artistique et citoyenne : «Prière de déranger !» le sa 28 novembre
À l’attention des directrices / directeurs d’établissements culturels
Chers collègues et amis,
Chers collègues et amis,
Suite aux propos sur l’art et la culture tenus par Marion Maréchal Le Pen lors de l’université d’été du FN à Marseille début septembre (ICI – 10’47 à 13’13), la Friche la Belle de Mai et les structures culturelles de Marseille rassemblées en collectif, ont décidé de réagir :
- en faisant circuler dans les milieux artistiques professionnels un manifeste, que vous trouverez ci-dessous, appel national pour la défense des expressions artistiques contemporaines. Je serais heureux de vous compter parmi les signataires en me communicant, au plus tard le [jeudi] 5 novembre, à l’adresse mail scdelay@lafriche.org, les informations suivantes :– NOM– Structure– Fonction
Vous pouvez également faire circuler cet appel national auprès de responsables d’institutions ou d’associations de votre connaissance (théâtres, salles de concerts, producteurs de cinéma arts et essai, musées, centres d’art, fondations, etc.) en les invitant à me répondre.
- en organisant une journée artistique et citoyenne : « Prière de déranger !» , le [samedi] 28 novembre prochain à la Friche la Belle de mai. Plasticiens, musiciens, comédiens, intellectuels, familles et curieux seront invités à participer à cette journée de performances, débats artistiques, rencontres et dialogue autour de l’art aujourd’hui et de la citoyenneté. Le programme, en cours d’élaboration, vous sera communiqué bientôt. Nous comptons sur votre mobilisation !
Vous remerciant pour votre attention,
Bien cordialement,
Alain Arnaudet
Directeur Général
Ivan Olita, Skating in Cuba
Skating in Cuba
On the trail of Havana's four-wheel revolution
While Cuban skaters struggle to get their hands on new equipment and dedicated ramps, this hasn't deterred one skateboarding community thriving in the suburbs of Havana. At the forefront of this is regular rider Yojani Perez Rivera, who shares the sport's role in a changing social and political landscape, in this film directed by Ivan Olita.
Ivan Olita
Suisse - À Genève, la droite désormais réunie gèle les subventions de l'Usine, Centre culturel autogéré
Vue de l'Usine, à Genève, en centre ville et le long du Rhône, Photo DR
Le Temps, 28 octobre - Désormais majoritaires au Conseil municipal de la Ville de Genève, l'Entente (PLR-PDC) et la Nouvelle Force (UDC-MCG) ont conditionné mercredi soir le versement de l'aide financière de près d'un million de francs que perçoit annuellement le lieu alternatif à son respect de la nouvelle législation cantonale en matière de débit de boisson
L'Usine, l'un des phares des nuits alternatives genevoises s'est retrouvé mercredi soir sous les feux nourris de la droite au Conseil municipal de la Ville de Genève. L'Entente et la Nouvelle Force (UDC-MCG) n'ont pas oublié les déprédations qu'ont essuyé de nombreuses devantures de commerces ce week-end. > SUITE
Tribune de Genève, 30 octobre. Kanaan: « Avec l’Usine, la droite veut montrer ses muscles »
Interview - Désavoué par le Conseil municipal, le magistrat en charge de la Culture fait le point. > SUITE
Posté le 29 octobre 2015.
Hier soir, le conseil Municipal de la Ville de Genève siégeait en plénière.
Quatre objets portaient sur L’Association L’Usine et son futur ; un projet de délibération proposant simplement la suspension de toutes les subventions octroyées par la Ville de Genève.
Le résultat des délibérations étant décisif pour leur avenir, plusieurs membres de L’Usine se sont rendu-e-s à l’hôtel de ville pour assister à la séance depuis la tribune publique, prévue à cet effet !
Il convient de noter ici que des membres de L’Usine s’étaient rendu-e-s à cette même tribune mardi soir également pour y suivre le début des débats et qu’illes ont communiqué aux membres du conseil municipal leur volonté de dialogue, une fois encore, entre les deux séances du Mercredi ! (cf Communiqué de L’Usine du 28 octobre)
L’accueil fut à la hauteur des débats !
Dans un premier temps, deux agents de police nous ont refusé l’accès à la porte d’entrée. Après avoir été informés par nos soins que cela n’était pas légal et que nous étions en train d’appeler la presse ainsi que notre avocat, les agents ont libéré le passage ! Jusqu’en haut des escaliers…. Où nous attendait un des agents, en charge de la fouille des sacs. De nos sacs, plus précisément, puisque les autres membres du public n’y furent pas tou-te-s soumis-e-s…
Ce n’est qu’après nous avoir confisqué un bout de sagex – bien connu pour les risques potentiels qu’il représente – que nous avons pu rentrer. Ajoutons simplement qu’à ce moment-là de la soirée, plusieurs agents de police anti-émeute s’étaient joints à la fête ! Nous observant très sérieusement dans le couloir, appellant des renforts dans l’escaliers.
A la pause entre les deux débats, une haie d’honneur de 6 policiers anti-émeutes nous attendaient dans le hall de l’hôtel de ville, sans compter les deux fourgons parqués non loin.
À la reprise des débats à 20h30, le service d’accueil s’était amplifié : 2 agents de la police cantonale et 1 agent municipal s’étaient joint. A notre arrivée dans la tribune nous avons pu constater qu’un des siège était occupé par un agent de la police municipale, sans doute chargé de vérifier que nous n’allions pas utiliser la plaque de sagex confisquée …
Considérant que :
• La présence de citoyen-ne-s dans la tribune est prévue, autorisée, voir même encouragée.
• La présence policière n’était pas justifiée et son ampleur non-proportionnée.
• Leur activité ressemble étrangement à de l’intimidation.
• Le montant du salaire du Conseiller d’Etat en Charge du Département de l’Economie et de la Sécurité est de 250’000 / année.
• En ces temps de restrictions budgétaires, il est injuste que les citoyen-ne-s doivent prendre en charge les frais causés inutilement par la bêtise et la peur de leurs élu-e-s.
Nous demandons publiquement,
Que le montant correspondant à l’engagement lors de la séance du Conseil Municipal du 28 octobre 2015 de 10 agents de police anti-émeute, de 2 agents de police cantonale et de 2 agents de police municipale soit déduit du salaire de la personne qui leur a ordonné de se déployer inutilement, à savoir le Conseiller d’Etat en charge du DSE, Pierre Maudet.
http://usine.ch
Communiqué du 29 octobre
Hier soir, le conseil Municipal de la Ville de Genève siégeait en plénière.
Quatre objets portaient sur L’Association L’Usine et son futur ; un projet de délibération proposant simplement la suspension de toutes les subventions octroyées par la Ville de Genève.
Le résultat des délibérations étant décisif pour leur avenir, plusieurs membres de L’Usine se sont rendu-e-s à l’hôtel de ville pour assister à la séance depuis la tribune publique, prévue à cet effet !
Il convient de noter ici que des membres de L’Usine s’étaient rendu-e-s à cette même tribune mardi soir également pour y suivre le début des débats et qu’illes ont communiqué aux membres du conseil municipal leur volonté de dialogue, une fois encore, entre les deux séances du Mercredi ! (cf Communiqué de L’Usine du 28 octobre)
L’accueil fut à la hauteur des débats !
Dans un premier temps, deux agents de police nous ont refusé l’accès à la porte d’entrée. Après avoir été informés par nos soins que cela n’était pas légal et que nous étions en train d’appeler la presse ainsi que notre avocat, les agents ont libéré le passage ! Jusqu’en haut des escaliers…. Où nous attendait un des agents, en charge de la fouille des sacs. De nos sacs, plus précisément, puisque les autres membres du public n’y furent pas tou-te-s soumis-e-s…
Ce n’est qu’après nous avoir confisqué un bout de sagex – bien connu pour les risques potentiels qu’il représente – que nous avons pu rentrer. Ajoutons simplement qu’à ce moment-là de la soirée, plusieurs agents de police anti-émeute s’étaient joints à la fête ! Nous observant très sérieusement dans le couloir, appellant des renforts dans l’escaliers.
A la pause entre les deux débats, une haie d’honneur de 6 policiers anti-émeutes nous attendaient dans le hall de l’hôtel de ville, sans compter les deux fourgons parqués non loin.
À la reprise des débats à 20h30, le service d’accueil s’était amplifié : 2 agents de la police cantonale et 1 agent municipal s’étaient joint. A notre arrivée dans la tribune nous avons pu constater qu’un des siège était occupé par un agent de la police municipale, sans doute chargé de vérifier que nous n’allions pas utiliser la plaque de sagex confisquée …
• La présence de citoyen-ne-s dans la tribune est prévue, autorisée, voir même encouragée.
• La présence policière n’était pas justifiée et son ampleur non-proportionnée.
• Leur activité ressemble étrangement à de l’intimidation.
• Le montant du salaire du Conseiller d’Etat en Charge du Département de l’Economie et de la Sécurité est de 250’000 / année.
• En ces temps de restrictions budgétaires, il est injuste que les citoyen-ne-s doivent prendre en charge les frais causés inutilement par la bêtise et la peur de leurs élu-e-s.
Nous demandons publiquement,
Que le montant correspondant à l’engagement lors de la séance du Conseil Municipal du 28 octobre 2015 de 10 agents de police anti-émeute, de 2 agents de police cantonale et de 2 agents de police municipale soit déduit du salaire de la personne qui leur a ordonné de se déployer inutilement, à savoir le Conseiller d’Etat en charge du DSE, Pierre Maudet.
http://usine.ch
mardi 27 octobre 2015
La haine de la Joie
Nous publions de façon plus visible le commentaire d'un lecteur déposé le 23 octobre 2015, shiatsu.paris, que nous remercions vivement, en réaction à notre article de juin 2014 Intermittents - Le chorégraphe Angelin Preljocaj est contre la grève + Une réponse d'Anthony Gérard.
Le texte ci-dessous s'applique fort bien au milieu de la danse en général et à la danse contemporaine en particulier (cf. L' « Ouverture » ratée du Centre national de la danse).
Le texte ci-dessous s'applique fort bien au milieu de la danse en général et à la danse contemporaine en particulier (cf. L' « Ouverture » ratée du Centre national de la danse).
Nous vivons dans un monde plutôt désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âmes, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. Les pouvoirs ont moins besoin de nous réprimer que de nous angoisser, ou, comme dit Virilio, d’administrer et d’organiser nos petites terreurs intimes. La longue plainte universelle qu’est la vie … On a beau dire « dansons », on est pas bien gai. On a beau dire « quel malheur la mort », il aurait fallu vivre pour avoir quelque chose à perdre. Les malades, de l’âme autant que du corps, ne nous lâcheront pas, vampires, tant qu’ils ne nous auront pas communiqué leur névrose et leur angoisse, leur castration bien-aimée, le ressentiment contre la vie, l’immonde contagion. Tout est affaire de sang. Ce n’est pas facile d’être un homme libre : fuir la peste, organiser les rencontres, augmenter la puissance d’agir, s’affecter de joie, multiplier les affects qui expriment un maximum d’affirmation. Faire du corps une puissance qui ne se réduit pas à l’organisme, faire de la pensée une puissance qui ne se réduit pas à la conscience.
Dialogues - 1977 - Gilles DELEUZE et Claire PARNET
Alice Croner et Walter Benjamin, 1921
Walter Benjamin (15 juillet 1892 Berlin, 28 septembre 1940 Portbou [Espagne, frontière avec la France]).
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