Situation géographique du département de l'Allier (en rouge)
Le quotidien La Montagne nous apprenait le 22 décembre dernier que le département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes, venait d'annoncer qu'il devait réaliser en 2016 17 millions d'économies.
Le vice-président du département, Jean-Sébastien Laloy, dans une interview à ce même quotidien ICI expliquait que « L'ensemble des secteurs sont impactés, y compris le secteur culturel. » Dans ce dernier domaine voici la nouvelle politique :
« L'aide aux compagnies professionnelles de théâtre est supprimée. Il a fallu faire des choix, et l'objectif du Conseil départemental était de préserver les aides aux communes et communautés de communes qui sont aussi étranglées financièrement. On a axé notre aide sur les écoles de musique municipales, les bibliothèques et médiathèques, les saisons culturelles des différentes communes et sur une aide à la diffusion sur l'ensemble du territoire.
Quelles sont les solutions envisageables pour les compagnies théâtrales ?
Elles seront éligibles à des subventions au projet, notamment dans le cadre de l'aide à la diffusion, c'est-à-dire si elles sont sollicitées par les communes ou les communautés de communes pour se produire [nouveaux dispositifs créés en 2016 : une aide aux festivals de 320.000 € et une aide à l'évènementiel de 150.000 €]. Nos services sont à la disposition des présidents d'association pour les aider eux aussi à trouver des solutions. C'est un parallélisme de l'effort. En interne, cela peut se traduire par moins d'activité, moins de représentations, ou certains frais de fonctionnement internes, frais bancaires, d'assurance, de loyer qui peuvent être revus à la baisse. Ce n'est facile pour personne, ni pour eux ni pour nous. »
Cette décision touche une quarantaine de compagnies de théâtre. Dans un autre article ICI, La Montagne rendait compte de la réaction de ces troupes. Elles affirment que la décision du département « a été prise sans aucune concertation ni prise d'information auprès de nous. » Elles tiennent à rappeler leurs importances économiques et sociales pour les territoires.
À l'issue d'une « première réunion, les compagnies souhaitent réagir, avec la création en cours d'un collectif de soutien. « On compte saisir le conseil d'État, ajoute Michel Cegarra [DomaineM à Cérilly], car une attaque contre la culture est anticonstitutionnelle. » Les compagnies ont créé une adresse mail pour permettre aux personnes désirant les soutenir de les contacter : soutien.culture.allier@gmail.com »
Le budget de l'Allier se montait en 2015 à 451 millions €. Le principal poste de dépenses était consacré aux Dépenses sociales à un niveau de 221,89 millions €, soit 49,20 % (cf. tableaux ICI). Le département explique : « Depuis 2014, les recettes diminuent notamment en raison d’une baisse des dotations de l’État de 5 M[illions] € par an. En parallèle, les allocations individuelles de solidarité ont fortement augmenté et surtout le Revenu de solidarité active (RSA). » C'est une charge financière qui ne cesse de croître pour un certain nombre de départements ICI. Mais il faut rappeler que c'est l'État qui a transféré le 1er janvier 2004 aux départements le financement et la gestion du RMI, devenu aujourd'hui RSA. Certes officiellement compensés par une part de la taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TIPP). Mais la réalité est autre ICI.
Ainsi, si le département de l'Allier demeure l'interlocuteur des gens de théâtre, il n'en demeure pas moins que l'État a aussi ses responsabilités dans la crise. Même si la réponse du Premier Ministre Manuel Valls est connue : « Alors oui, des collectivités territoriales font le choix de diminuer leur budget à la culture, voire de remettre en cause des équipements ou des orchestres, comme celui des Musiciens du Louvre de Marc Minkowski, à Grenoble. Je le regrette profondément ! Mais on ne peut pas le justifier par les seules baisses de dotations de l’État, c’est trop facile. (...) Chaque collectivité est en mesure de faire des choix d’investissements. Beaucoup de régions, de départements, de villes et d’intercommunalités maintiennent leurs efforts en matière de culture. (Magazine L'Œil, mai 2015, version Pdf) » C'est l'air bien connu du "C'est pas moi, c'est l'autre".
À l'issue d'une « première réunion, les compagnies souhaitent réagir, avec la création en cours d'un collectif de soutien. « On compte saisir le conseil d'État, ajoute Michel Cegarra [DomaineM à Cérilly], car une attaque contre la culture est anticonstitutionnelle. » Les compagnies ont créé une adresse mail pour permettre aux personnes désirant les soutenir de les contacter : soutien.culture.allier@gmail.com »
Le budget de l'Allier se montait en 2015 à 451 millions €. Le principal poste de dépenses était consacré aux Dépenses sociales à un niveau de 221,89 millions €, soit 49,20 % (cf. tableaux ICI). Le département explique : « Depuis 2014, les recettes diminuent notamment en raison d’une baisse des dotations de l’État de 5 M[illions] € par an. En parallèle, les allocations individuelles de solidarité ont fortement augmenté et surtout le Revenu de solidarité active (RSA). » C'est une charge financière qui ne cesse de croître pour un certain nombre de départements ICI. Mais il faut rappeler que c'est l'État qui a transféré le 1er janvier 2004 aux départements le financement et la gestion du RMI, devenu aujourd'hui RSA. Certes officiellement compensés par une part de la taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TIPP). Mais la réalité est autre ICI.
Ainsi, si le département de l'Allier demeure l'interlocuteur des gens de théâtre, il n'en demeure pas moins que l'État a aussi ses responsabilités dans la crise. Même si la réponse du Premier Ministre Manuel Valls est connue : « Alors oui, des collectivités territoriales font le choix de diminuer leur budget à la culture, voire de remettre en cause des équipements ou des orchestres, comme celui des Musiciens du Louvre de Marc Minkowski, à Grenoble. Je le regrette profondément ! Mais on ne peut pas le justifier par les seules baisses de dotations de l’État, c’est trop facile. (...) Chaque collectivité est en mesure de faire des choix d’investissements. Beaucoup de régions, de départements, de villes et d’intercommunalités maintiennent leurs efforts en matière de culture. (Magazine L'Œil, mai 2015, version Pdf) » C'est l'air bien connu du "C'est pas moi, c'est l'autre".
Fabien Rivière
ARTICLE de RUE89. ICI
Carte de l'Allier
Villes de l'Allier les plus peuplées
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