La commission Danse, pilotée par Mylène Benoit, Valérie Deulin, Herman Diephuis et Emmanuelle Jouan, a travaillé cette année sur plusieurs objets :
- Les moyens généraux accordés à la Danse et plus particulièrement les arrêtés relatifs aux aides aux équipes artistiques et résidences ;
- Les arrêtés relatifs aux cahiers des charges des CCN et des CDC ;
- L’extrême tension entre la production et la diffusion dans le secteur chorégraphique. La commission a par exemple constaté que, compte tenu des cahiers des charges des équipes chorégraphiques, les seules compagnies soutenues par l’État devaient produire 250 spectacles par an et trouver à diffuser 2742 représentations, et ce pour seulement 150 lieux diffusant de la danse de manière régulière (essentiellement en scènes pluridisciplinaires et festivals). Ce ratio est intenable et ne prend pas en considération les compagnies étrangères ou les compagnies non soutenues par L’État programmées dans ces mêmes lieux. Cette tension est accrue par l’injonction faite aux scènes pluridisciplinaires de remplissage de leurs salles, ce qui prévient toute possibilité de série de représentations (même lors d’une création) et rend difficile les prises de risque.
La question de l’élargissement des publics est donc devenue la priorité de la commission. Attendu que la Danse est la 2è pratique amateur derrière le football, il n’est pas acceptable que le public de la création chorégraphique contemporaine ne soit pas plus développé.
La commission a donc travaillé sur les leviers possibles de l’élargissement de ce public, par exemple :
- réorientation des cahiers des charges des compagnies sur le développement du travail d’éducation artistique chorégraphique ;
- révision de la politique de remplissage des lieux pluridisciplinaires, permettant aux lieux de soutenir davantage les créations chorégraphiques qu’elles co-produisent (plusieurs représentations sont indispensables), et de prendre davantage de risque quant à la programmation chorégraphique ;
- développement de la culture chorégraphique des lieux pluridisciplinaires, notamment par le biais de la sensibilisation des programmateurs de leurs territoires par les CDC et les CCN ;
- accompagnement des pratiques des futurs publics par le biais de politique incitative hors temps scolaire et politiques tarifaires adaptées ;
- médiatisation de la danse contemporaine sur le service public de la télévision ;
- naissance d’une manifestation populaire autour de la danse contemporaine (sous le modèle de la fête de la musique ou de nuit Blanche).
Lors du festival d’Avignon, la commission Danse vous invite à une rencontre avec Patrick Germain-Thomas, chercheur et économiste spécialiste du secteur chorégraphique. [Jeudi 7 juillet - 14h30-16h – Salle de commission 2e étage – ISTS cf. Guide du professionnel du spectacle vivant 2016 (fichier PDF - 2.6 mb), page 31]
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