jeudi 14 janvier 2016

Appel à soutien du Collectif Danse Rennes Métropole

—— Nous publions volontiers le texte ci-dessous, daté du 14 janvier 2016 : 

Facebook   -   www.collectifdanse.fr 
Visuels proposés par Espaces Magnétiques. Le Garage, Photo Olympe Lenain
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APPEL A SOUTIEN DU COLLECTIF DANSE RENNES METROPOLE

Amis de la culture et de l'art, partenaires, collaborateurs,
connaissances de près ou de loin.

Nous, le Collectif Danse Rennes Métropole, acteur rennais du paysage de la danse depuis maintenant plus de 15 ans, sommes grandement menacés de perdre la gestion et le bénéfice d'un lieu, une partie du Garage, que nous avons plus que contribué à bâtir, puisque nous en sommes historiquement à l'origine, avec Aéroport International et le Centre chorégraphique.

En effet, voilà de cela 15 ans, nous avons décidé, les 8 compagnies historiques du Collectif Danse Rennes Métropole, de nous rassembler au-delà de nos esthétiques,statuts et visions diverses, dans l'optique d'obtenir un lieu de travail mutualisé et ouvert.

Après 10 ans de travail et de concertations avec la ville, ce lieu a effectivement vu le jour en 2009. Cette structure, appelée le Garage, située dans le quartier de Villejean-Beauregard, fonctionne depuis maintenant 7 ans, en étant partagée en 2 :

Une partie gérée par le Centre Chorégraphique, et l’autre partie, gérée par le Collectif Danse Rennes Métropole. La partie que nous gérons, avec des moyens limités, et avec l'investissement bénévole de toutes les compagnies composant le Collectif, a vite rempli une mission essentielle sur le territoire : l'accueil studio de très nombreuses compagnies, pour certaines émergentes, pour d'autres bien installées dans le paysage chorégraphique.

En plus de nous permettre de développer nos propres projets, ce lieu est donc devenu une réelle ressource pour nombre de chorégraphes, leur permettant de bénéficier de temps de travail conséquent dans de bonnes conditions. Ainsi, plus de 30 compagnies y sont accueillies chaque année. Cet accueil est devenu très précieux pour de nombreuses compagnies, notamment émergentes, car ce lieu, géré collectivement par des artistes pour des artistes, et qui n'est donc ni un lieu de diffusion, ni un lieu de production, peut se permettre la prise de risques et l'expérimentation, ainsi qu'une ouverture à toutes les esthétiques, que les lieux plus institutionnalisés ne s'autorisent souvent pas.

Aujourd'hui, soutenu par la Région, et fonctionnant avec un poste de coordinatrice, le Collectif Danse Rennes Métropole se trouve néanmoins dans une situation complexe et incertaine.

En effet, dans l'optique de nouvelles formes de mutualisation, au profit d'une gestion partagée avec les autres institutions de la danse rennaises, déjà pourvues de moyens, la ville annonce son intention de ne pas reconduire la convention qui permettrait au Collectif Danse Rennes Métropole de poursuivre les missions qui lui étaient précédemment confiées. 

Et ceci au mépris de l'histoire du Collectif, et de l'importance de ses spécificités de lieu autonome, qui en font une structure à part et indispensable pour nombre d'artistes. Voilà pourquoi nous SOLLICITONS VOTRE SOUTIEN EN PARTAGEANT, OU NOUS TRANSMETTANT VOTRE SOUTIEN PAR MAIL, afin de réaffirmer l'importance de l'existence de ces lieux intermédiaires, gérés collectivement par des artistes, garants de la pluralité, de la diversité, et d'un ancrage certain sur un territoire.

Nous vous inviterons également prochainement à une journée de réflexion, afin de comprendre les enjeux qui se dessinent pour le Collectif Danse Rennes Métropole, et avant que ne soit rendue la décision quant à notre avenir au sein du Garage.

Merci par avance de votre soutien,

Le Collectif Danse Rennes Métropole

Tournée 2016 - Bruno Pradet avec Les Blérots de R.A.V.E.L, L’homme d’habitude

NOTRE AVIS : Conseillé
JANVIER 
Vendredi 8 janvier  — La Lucarne - Arradon (56) 
Samedi 9 janvier  — Théâtre de Morlaix (29)  
Mardi 12 janvier  — Espace Albert Camus - Bron (69) 
Jeudi 14 janvier  — La Rampe - Échirolles (38) ICI
Vend. 15 janvier  — Le Cèdre - Chenôve (21), avec Art danse Bourgogne,
                                               et l'ABC - Dijon ICI 
Jeudi 28 janvier  — Le Train-Théâtre - Portes-lès-Valence (26) SITE
Samedi 30 janvier  — Le Forum - Fréjus (83) ICI

FÉVRIER 
Vendredi 5 février  — Yzeurespace - Yzeure (03) SITE
Jeudi 18 février — Le Théâtre - Scène Nationale - Narbonne (11) ICI 
Samedi 20 février  — Théâtre Samuel Bassaget - Mauguio (34) Facebook

MARS
Mercredi 9 mars — Espace culturel Capellia - La Chapelle-sur-Erdre (44), 
                                       avec Cap Nort ICI

AVRIL 
Jeudi 14 avril  — La Sucrerie - Coulommiers (77) Programme
Vendredi 15 avril  — Centre culturel de Taverny (95) SITE
Samedi 16 avril  — Maison du théâtre et de la danse - Épinay-sur-Seine (93) SITE

MAI 
Mardi 10 mai — MAC de Sallaumines (62) 
Samedi 21 mai — Espace Culturel des Corbières - Ferrals-les-Corbières (11) SITE
Vendredi 27 mai — Espace Michel Simon, Noisy-le-Grand (93), dans le cadre du festival  
                                        Chemins de traverse SITE

mercredi 13 janvier 2016

Jean-Claude Gallotta ne comprend pas pourquoi il a dû quitter la direction du CCN de Grenoble




Nous sommes en 2015. Le 24 mars, la Ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, fait part au chorégraphe Jean-Claude Gallotta, — à la tête du Centre chorégraphique national (CCN) de Grenoble depuis 1984, soit 31 ans — de sa décision de ne pas le reconduire (cf Le Monde). Il devra quitter l'établissement le 31 décembre 2015

Dans une interview donnée à la chaîne de télévision France 3 Alpes (cf. ci-dessus) ce dernier fait part de ses « déceptions »

D'une part, il avait, explique-t-il, « une nouvelle idée pour la danse à Grenoble », comprendre un nouveau projet qui aurait justifié son maintien à la direction du lieu. Le projet n'a pas été retenu. 

D'autre part, il dit ne pas comprendre pourquoi, malgré ce refus, il ne peut pas rester trois ans de plus, de 2016 à 2018, afin d'achever un nouveau mandat :  « Laissez-moi au moins trois ans pour que tout le monde se retourne ». Le Ministère de la Culture et de la Communication a dû considérer que trois ans était une période un peu longue pour "se retourner". On notera dans les propos du chorégraphe : « au moins trois ans ». Et aussi, le lapsus : « Je ne demandais pas une statue mais quand même... (se reprenant) mais [recevoir] un blâme quand même... » Il ajoute : « En trois ans, on avait le temps de mettre en place... justement ces trente ans, comment ça se finissait, et comment quelqu'un pouvait reprendre. » On remarquera que les trente ans s'étaient déjà achevés de fait en 2014 (1984 - 2014). Enfin : « L'intention n'était pas... de tout garder... forcément, forcément... il faut passer le relais, à un moment donné. » En psychanalyse, le « Il faut » indique l'affirmation consciente d'une volonté alors qu'en réalité l'inconscient ne veut pas et ne fera pas. Le champ politique par exemple est saturé de « Il faut », pour des résultats opposés à ceux annoncés. L'expression « On doit » engage beaucoup plus.

Jean-Claude Gallotta vient d'être désigné « artiste associé » à la Maison de la Culture de Grenoble, ou MC2 ICI. Il indique avoir besoin de moyens, et qu'il aura besoin aussi de ceux du "nouveau" Centre chorégraphique de Grenoble, dont deux artistes au lieu d'un se partagent un budget (notamment de production). 
Fabien Rivière
Capture d'écran Espaces Magnétiques

lundi 11 janvier 2016

dimanche 10 janvier 2016

Jean-Marie Le Pen attaque en justice le danseur Brahim Zaibat pour une photo



Public nous apprend le 10 janvier que le fondateur et ancien dirigeant du Front national Jean-Marie Le Pen attaque en justice le danseur Brahim Zaibat. Ce dernier avait posté sur sa page Instagram la veille du second tour des élections régionales une photo (cf. ci-dessus) le montrant assis dans un avion derrière Jean-Marie Le Pen en train de dormir la tête renversée contre son appuie-tête et la bouche ouverte, accompagnée d'un court texte appelant à ne pas voter pour le parti qu'a longtemps conduit le leader d'extrême-droite.

Public écrit : 
« Jean-Marie Le Pen réclame 50 000 euros à Brahim Zaibat, indiquant que cette photo a nui à son image et a contribué pour beaucoup dans la défaite du parti [sic] dirigé aujourd'hui par Marine, sa fille. 
De plus, selon nos informations, Le Pen demanderait au danseur de publier sur ses réseaux sociaux un message déjà écrit dans lequel il expliquerait à ses internautes qu'il regrette son geste et qu'il est conscient de l'impact négatif qu'il a eu. [Il réclame] 10 000 euros de pénalité par jour passé sans partager ce post. [re-sic] »
La plainte sera examinée au tribunal le vendredi 22 janvier.
Fabien Rivière
Source : Public

Photo - Yoann Bourgeois et Rachid Ouramdane


La photographie ci-dessus a été publiée le 11 décembre 2015 sur la page Facebook du Centre chorégraphique national de Grenoble. C'est une des deux premières mises en ligne. Y figure le circassien Yoann Bourgeois (à gauche), 34 ans, et le chorégraphe Rachid Ouramdane, 44 ans, qui ont été nommés conjointement à la direction du lieu, à compter du 1er janvier 2016. On peut dire que cette photo est réussie, et respire l'épanouissement, la joie de vivre et la complicité. 
Fabien Rivière
Photo Géraldine Aresteanu