Jaguar, de Marlene Monteiro Freitas avec Andreas Merk, Photos Fabien Rivière
Marlene Monteiro Freitas (originaire du Cap Vert et vivant au Portugal à Lisbonne) avec la collaboration d'Andreas Merk (Allemagne), présentaient à la Maison des Arts de Créteil le duo qu'ils interprètent, Jaguar, lors de la 24° édition des Plateaux, organisée sur trois jours par La Briqueterie de Vitry-sur-Seine (au sud de Paris, dans le Val-de-Marne), à l'attention des professionnels de la danse et du public.
À l'issue d'une heure et quarante-cinq minutes de représentation Il est difficile de dire de quoi il s'agit. On peut reconnaître une scénographie efficace (décor et lumières), une bande son qui dépote comme l'on dit, avec de la samba en ouverture et un morceau du dernier album de David Bowie notamment. De bons interprètes, la fine brune Freitas et le solide blond Merk.
Sans doute s'agit-il de se projeter dans le futur et d'aller voir dans le passé. Une longue scène convoque Le Sacre du printemps d'Igor Stravinsky chorégraphié originellement par Vaslav Nijinski pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Mais cet exercice de dézingage qui se veut furieux tombe à plat.
Pour le reste, les corps se tiennent à un état que l'on peut qualifier de marionnettes - hystériques, qui bloque toute évolution possible. Certes, au bout d'une heure, ils se relâchent légèrement, et l'on peut un peu mieux suivre - participer à leurs pérégrinations. Mais les deux complices auraient dû lâcher beaucoup plus prise, et accepter ainsi de sortir de ce qui se révèle être une prison corporelle, pour prendre de véritables risques.
Fabien Rivière
Jaguar, de Marlene Monteiro Freitas avec Andreas Merk, vendredi 30 septembre 20h, MAC de Créteil, Petite salle. En savoir +
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