(ci-dessus) À gauche, la salle de répétition de l'orchestre et en bas sa climatisation,
au fond à droite à mi-hauteur la future entrée au niveau du rez-de-chaussée sur la rue.
Photos Fabien Rivière ©
Photos Fabien Rivière ©
À l'issue de la conférence de presse de présentation de la saison 2017-2018 de l'Opéra national de Paris, à l'Opéra Bastille ce 25 janvier, il était proposé de visiter la salle modulable, qui y dort depuis 30 ans. En la découvrant, le choc est assuré, d'autant plus qu'il y fait un froid polaire, et on se dit que le cinéaste russe Andreï Tarkovski aurait adoré cet espace vide sauvage à l'atmosphère industrielle, post-humain. Les tailles sont respectables, dans une enveloppe de béton : 27 mètres de large (la profondeur de la première photo), 40 mètres de profondeur (de droite à gauche, en démontant la salle modulable qui accueille les répétitions de l'orchestre, située à gauche) et une hauteur de 16 mètres. Pour un volume de 50.000 m3.
L'Opéra souhaite communiquer sur ce qu'il nomme « l'achèvement du projet de l'Opéra national de Paris », longtemps bloqué, qui aboutirait enfin. L'établissement dispose depuis la fin du XIX° siècle, 1898 pour être précis, d'un lieu inconnu du public, mais nécessaire à son fonctionnement, les Ateliers Berthier, situés à Paris au nord-ouest, conçus par Charles Garnier avec l'aide de Gustave Eiffel : « Historiquement dédiés à la fabrication et à la rénovation de décors (toiles) pour le Palais Garnier, ils constituent également un lieu de répétition et un espace de stockage de décors et costumes ainsi qu'une plateforme logistique. »
En récupérant l'intégralité de ses espaces à l'Opéra Bastille, l'Opéra pourra libérer les Ateliers Berthier afin qu'y aboutisse un autre projet, celui d'une Cité du théâtre sur les 20.000 m2 du site : l'Odéon Théâtre de l'Europe, qui y dispose déjà d'une seconde salle depuis 2003 va s'agrandir, la Comédie française y construira une salle modulable de 500 à 600 places et le Conservatoire national supérieur d’art dramatique y emménagera (cf. Le Monde). Le tout forme un projet à 150 millions d'euros.
En récupérant l'intégralité de ses espaces à l'Opéra Bastille, l'Opéra pourra libérer les Ateliers Berthier afin qu'y aboutisse un autre projet, celui d'une Cité du théâtre sur les 20.000 m2 du site : l'Odéon Théâtre de l'Europe, qui y dispose déjà d'une seconde salle depuis 2003 va s'agrandir, la Comédie française y construira une salle modulable de 500 à 600 places et le Conservatoire national supérieur d’art dramatique y emménagera (cf. Le Monde). Le tout forme un projet à 150 millions d'euros.
À l'Opéra Bastille, le projet final estimé à 60 millions d'euros comprend la salle modulable et un terrain adjacent inoccupé, le "terrain des délaissés". La salle servira aux répétitions et pourra accueillir jusqu'à 800 spectateurs. Le tout doit aboutir en 2022.
Fabien Rivière