vendredi 7 avril 2017
Shake Stew avec Simon Mayer, Shake the Dust
— Andreas Waldschütz (Autriche) Facebook
Video
— Simon Mayer (Autriche) Facebook
Choreography and Performance
— Shake Stew (Autriche) Facebook
Lukas Kranzelbinder - Bass
Clemens Salesny - Alto Saxophone
Johannes Schleiermacher - Tenor Saxophone, Flute
Mario Rom - Trumpet
Manuel Mayr - Bass
Niki Dolp - Drums, Percussion
Mathias Koch - Drums, Percussion
jeudi 6 avril 2017
Cinéma - « L'Opéra » de Paris au travail
Affiche du film L'Opéra |
Avec L'Opéra, qui est sorti ce mercredi dans les salles de cinéma, le réalisateur Suisse Jean-Stéphane Bron, très connu dans son pays, suit la nouvelle équipe de direction de l'Opéra national de Paris mise en place avec la nomination du nouveau directeur, Stéphane Lissner et le nouveau directeur de la danse qu'il vient de nommer, Benjamin Millepied. Il ne s'agit pas de filmer les spectacles, mais de s'attacher au travail qui précède les représentations. On montre ce que l'on observe. Il n'y a pas d'interviews.
La représentation qu'a le réalisateur de l'Opéra est enchantée puisqu'il déclare : « L’Opéra de Paris est un lieu d’excellence où seul le résultat final compte (1) » et « Le spectacle doit être parfait, la saison doit être réussie ; tous ces objectifs s’incarnent dans la douleur et la difficulté mais ils sont portés par un profond désir. Or, le désir qui anime cette tour d’ivoire me semble être précisément ce qui fait cruellement défaut à « l’extérieur », dans nos sociétés qui n’arrivent plus, ou très difficilement, à s’inventer un avenir commun. » (1)
La danse sera moins présente que le lyrique dans ce documentaire d'1h50. Le travail aurait déjà été fait par Frederick Wiseman avec son film consacré en 2009 au Ballet de l'Opéra de Paris, La Danse. Jean-Stéphane Bron cite « cette phrase d’Alain Tanner qui dit : « Un film dévore toujours un territoire ». Wiseman avait dévoré le territoire de la danse, à Garnier, et brillamment ; je savais que je me dirigerai moins sur ce terrain déjà si souvent représenté, que j’irai plutôt vers l’opéra et la musique, du côté de Bastille. » Frederick Wiseman est un excellent documentariste mais La Danse n'a pas évité le piège du film de communication de l'Opéra (2).
Ainsi, si l'on voit peu Benjamin Millepied, c'est que, dit-il, « On présente son passage comme une péripétie parmi d’autres. » (sic) (1) On passe ainsi à côté d'enjeux importants. L'argument est injuste et un peu léger.
De janvier à août 2015 Jean-Stéphane Bron a peu filmé, profitant de cette période pour découvrir l'institution dont il ne connaissait rien, et ne voulant pas se documenter, « pour essayer d'expérimenter quelque chose par soi-même de façon sensible. » (3) On peut objecter que la documentation n'exclut pas le sensible, et que, pourquoi pas, ils se complètent. À partir de septembre, il suit la première saison de la nouvelle direction, qui s'ouvre avec le saisissant Moses und Aron de Romeo Castellucci (musique d'Arnold Schönberg).
La réunion de travail où Stéphane Lissner fait part de sa préoccupation quant au niveau élevé des prix des places est drôle quant on sait que les prix de ces dernières pour la danse a encore augmenté pour la saison 2017-2018 (on peut lire notre La saison Danse 2017 - 2018 de l'Opéra de Paris : prudence et hausse des prix).
Par ailleurs, on peut regretter que le fonctionnement du pouvoir ne soit pas plus travaillé. Jean-Stéphane Bron s'en explique, en réponse à une question :
Le film donne le sentiment de mettre un pied au cœur de ce lieu de pouvoir.Jean-Stéphane Bron : Un pied seulement. Le pouvoir n’est plus le pouvoir s’il devient complètement transparent. Il y a forcément une zone dans laquelle on ne peut pas rentrer. Je suis volontairement resté au bord de ce pouvoir. L’Opéra de Paris, c’est presque l’image de la France, une émanation de l’Etat. S’il y a une grève, ça se sait dans le monde entier. C’est en cela que c’est un lieu délicat à filmer. (1)
Mais entre l'obscurité et la transparence complète, il existe de la marge, que le cinéaste aurait dû s'autoriser d'explorer.
Enfin, il aurait fallu que l'identité et la fonction des uns et des autres soit indiquée. Un professionnel sait qui est qui, mais pas nécessairement le grand public. Le sentiment de manque que l'on peut ressentir en sortant de la projection vient de la faible présence de la danse, et d'une étude du pouvoir un peu insuffisante.
Quoiqu'il en soit, le résultat est bon. L'immersion dans l'institution est d'un grand intérêt. L'émotion est souvent présente, atteignant son paroxysme avec la minute de silence à l'Opéra Bastille dédiée aux morts du Bataclan. C'est donc un film à voir.
(1) Tiré du dossier de presse. On trouve l'interview dans un tiré à part gratuit de quatre pages disponible dans des salles de cinéma.
(2) Pour reprendre l'expression utilisée par la personne qui interviewe le réalisateur dans la revue de cinéma Positif, Avril 2017, n°674, page 18.
(3) Interview du réalisateur dans la revue de cinéma Positif, Avril 2017, n°674, page 17.
Enfin, il aurait fallu que l'identité et la fonction des uns et des autres soit indiquée. Un professionnel sait qui est qui, mais pas nécessairement le grand public. Le sentiment de manque que l'on peut ressentir en sortant de la projection vient de la faible présence de la danse, et d'une étude du pouvoir un peu insuffisante.
Quoiqu'il en soit, le résultat est bon. L'immersion dans l'institution est d'un grand intérêt. L'émotion est souvent présente, atteignant son paroxysme avec la minute de silence à l'Opéra Bastille dédiée aux morts du Bataclan. C'est donc un film à voir.
Fabien Rivière
Le film sur Allociné(1) Tiré du dossier de presse. On trouve l'interview dans un tiré à part gratuit de quatre pages disponible dans des salles de cinéma.
(2) Pour reprendre l'expression utilisée par la personne qui interviewe le réalisateur dans la revue de cinéma Positif, Avril 2017, n°674, page 18.
(3) Interview du réalisateur dans la revue de cinéma Positif, Avril 2017, n°674, page 17.
mardi 4 avril 2017
Fabrice Dugied dans le jardin à Ambleville
La vidéo ci-dessus vient d'être mise en ligne aujourd'hui après minuit, exactement un an après la disparition de son personnage principal, Fabrice Dugied (1963 - 2016) (1). Elle montre le danseur et chorégraphe faisant visiter le jardin de la maison familiale d'Ambleville où il résidait avec son compagnon, commune de 400 habitants entourée de forêts, dans le parc naturel régional du Vexin, située à 60 kilomètres au nord-ouest de Paris. Il est filmé par son compagnon, de nationalité hollandaise, Diederick Hofland.
Fabien Rivière
Photographie - Ren Hang (1987 - 2017)
Ren Hang |
Ren Hang :
30 mars 1987, naissance à Changchun -
24 février 2017, suicide à Pékin à l'âge de 29 ans
www.renhang.org
30 mars 1987, naissance à Changchun -
24 février 2017, suicide à Pékin à l'âge de 29 ans
www.renhang.org
Pour information : Sidi Larbi Cherkaoui & Woodkid, I Will Fall For You
(traduction : ...ou la folie au milieu de la beauté)
Vidéo mise en ligne le 23 février 2017
Directed by Sidi Larbi Cherkaoui & Yoann Lemoine
Choreography Sidi Larbi Cherkaoui
Music « Land of All » by Woodkid
Performed by Drew Jacoby & Matt Foley
Assistant Choreographers: Jason Kittelberger @ Acacia Schachte
Produced by Sidi Larbi Cherkaoui, Eastman, Ballet Vlaanderen, Iconoclast
REMARQUE L'homme guide et porte la femme.
lundi 3 avril 2017
Retoucher le corps (botox et photoshop), un délire contemporain
Le Parisien, 31 mars 2017
Influence de la téléréalité, culte de l'apparence, volonté de rester jeune... La chirurgie esthétique connaît un boom inouï. Notre testing le démontre.
Les médecins accepteront-ils de m'injecter du botox à 28 ans ? Pour le savoir, je compose les numéros piochés au hasard sur Internet afin d'obtenir des rendez-vous avec des chirurgiens esthétiques. > SUITE
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(ci-dessus) Affiche de l'édition 2017 du Festival de Cannes
(ci-dessous), photo originale
Claudia Cardinale répond à la polémique sur l’affiche du festival de Cannes(ci-dessous), photo originale
Les Inrocks.com, 30 mars 2017
Alors que le festival de Cannes est accusé de sexisme pour l’affiche de sa 70e édition [la femme figurant la photo originale est amincie par Photoshop], la principale intéressée, Claudia Cardinale, qui figure sur le visuel, assure qu’il s’agit “d’une fausse polémique”.
> SUITE
> SUITE
Présentation Officielle de l'affiche du Festival de Cannes 2017 :
Joyeuse, libre et audacieuse [et amincie...] : à l’image de Claudia Cardinale dansant sur son affiche officielle, la 70e édition du Festival de Cannes (17-28 mai) se place sous le signe – rouge ardent et or étincelant – de la célébration.
Claudia danse, Claudia rit, Claudia vit ! Quel plus beau symbole pour le prochain Festival que cette comédienne aventurière, cette femme indépendante, cette citoyenne engagée? La politique d’ouverture et d’accueil va souffler cette année, comme chaque année, sur la Croisette, pendant 12 jours d’images d’un monde qui ose se dire, se montrer, se regarder.
« En plus d’être honorée et fière d’avoir été choisie pour porter les couleurs de la 70e édition de Cannes, commente Claudia Cardinale, je suis très heureuse du choix de cette photo. C’est l’image même que je me fais de ce Festival : un rayonnement. Cette danse sur un toit de Rome, c’était en 1959. Nul ne se souvient du nom du photographe, je l’ai oublié aussi. Mais cette photo me rappelle mes débuts, et une époque où je n’aurais jamais imaginé me retrouver un jour monter les marches du plus célèbre palais du cinéma. Joyeux anniversaire ! »
Avec Monica Bellucci en maîtresse de cérémonie et Pedro Almodóvar en président du Jury, le Festival de Cannes débutera le mercredi 17 mai.
Aux Etats-Unis, colère noire contre une artiste blanche
Open Casket, de Dana Schutz |
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M le magazine du Monde, 3 avril 2017.
La communauté artistique afro-américaine demande la destruction d’un tableau représentant un adolescent noir tué par des suprématistes en 1955.
Une artiste blanche a-t-elle le droit de représenter le cadavre d’un homme noir ? Tel est l’enjeu d’un débat qui fait rage dans la communauté artistique depuis l’ouverture de la Biennale du Whitney Museum, à New York. L’objet de la discorde, Open Casket, une peinture réalisée par Dana Schutz, s’inspire d’une photo du cadavre au visage défiguré d’Emmett Till, gamin de 14 ans torturé et tué en 1955 par les suprématistes blancs du Mississippi. Une image devenue une icône des droits civiques.
Or, on ne touche pas aux icônes sans permission, estime la communauté artistique noire. Le jour du vernissage, le 17 mars, l’artiste new-yorkais Parker Bright s’est placé devant le tableau pour en barrer la vue. Avec cet argument : les Blancs n’ont pas à faire circuler des images de violence raciste. Sa consœur Hannah Black a également haussé le ton dans une lettre ouverte publiée sur Facebook, et signée par une vingtaine d’artistes, appelant au retrait et à la destruction du tableau. Ni plus ni moins ! « Il est inacceptable qu’un Blanc transforme la souffrance noire en profit et en spectacle », écrit-elle. Et d’enchaîner : « La liberté de parole blanche, la liberté créative blanche repose sur la contrainte des autres. Il ne s’agit pas de droits naturels. » > SUITE
On trouve facilement sur internet la photo de Emmett Till, cet adolescent noir, massacré par des suprématistes blancs du Mississippi. Dans un premier temps, nous souhaitions la publier. Mais elle est tellement atroce que nous n'avons pas pu.
Emmett Till (25 juillet 1941 - 28 août 1955) |
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REMARQUE On trouve facilement sur internet la photo de Emmett Till, cet adolescent noir, massacré par des suprématistes blancs du Mississippi. Dans un premier temps, nous souhaitions la publier. Mais elle est tellement atroce que nous n'avons pas pu.
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