vendredi 24 novembre 2017

La répression et la guerre, après la liberté ? (Michael Clark, « to a simple, rock ’n’ roll . . . song. », Tanz in Bern)

to a simple, rock ’n’ roll . . . song., de Michael Clark, Photo Anja Beutler

C'est à Bern (Suisse), lors du festival Tanz in Bern, que nous sommes allés découvrir la nouvelle création du britannique Michael Clark, to a simple, rock ’n’ roll . . . song., — titre tout en lettres minuscules et clos d'un point, — présentée pour la première fois au Barbican, à Londres (Royaume-Uni) début octobre 2016, dont il est artiste associé depuis une décennie. 

La feuille de salle précise que les 150 ans de la naissance du musicien français Erik Satie (1866 - 1925) a amené le chorégraphe à réfléchir sur ses mentors et collègues, passés et présents, qui ont travaillé avec cette musique. Ainsi du chorégraphe de ballet britannique Frederick Ashton (1904 - 1988) (avec Monotones I and II ICI), Merce Cunningham (Septet ICI ICI et Nocturnes ICI), John Cage et Yvonne Rainer (Satie Spoons).   

Si le titre de la pièce réfère spécifiquement au rock ’n’ roll, il se situe cependant au-delà des genres musicaux. Il mobilise « la musique classique » d’Erik Satie et le « rock » de Patti Smith et David Bowie, célébrant plus généralement la puissance expressive de « la » musique. Chaque genre musical a en effet son public et son monde. Ici, ils sont frères, et dialoguent. La proposition est construite en trois actes, qui sont chacun consacrés entièrement à l’un de ces trois musiciens. 

to a simple, rock ’n’ roll . . . song., Photo Hugo Glendinning

Acte I : Erik Satie. Il a vingt ans quand il compose Ogives N° 1 - 4, qui porte une force étonnante. Il en a vingt-six quand il achève Prélude - Fête donnée par des Chevaliers Normands en l’Honneur d’une jeune Demoiselle. Les danseurs portent des justaucorps noirs et blancs. Noirs pour le bas du corps, et blancs pour le haut. La ligne de démarcation, horizontale, varie selon les interprètes, au dessus des fesses ici, au milieu du buste là. La gestuelle est clairement celle d’un Merce Cunningham (1919 - 2009). Les épaules, comme en partie figées, sont solidaires du haut des bras qui sont comme des lignes, qui peuvent se briser. Le fond du plateau est entièrement occupé par un écran blanc, dans un premier temps d’un orange intense puis, dans un second d’un jaune tout aussi puissant. C’est quand la musique, jouée au piano, très tenue, sinon tendue, devient clairement dramatique, que le virage vers la couleur jaune s’opère, comme un contrepoint. Un certain nombre de chorégraphes préfèrent des corps sans tension, « cools », et n’aiment guère, pour le moins, être confrontés à ces corps chargés, sinon hantés.   

Au passage, il est intéressant de constater qu’Erik Satie dérange encore certains. Ainsi, en 2016, à l'occasion du 150° anniversaire de sa naissance, la municipalité d'Arcueil (sud de Paris), où il vécut ses vingt-sept dernières années, souhaita organiser des festivités en son honneur. Lors du conseil municipal du 31 mars, délibérant du budget à leur allouer, un conseiller municipal d’opposition, Denis Truffaut, du Front national (FN), ce parti d’extrême-droite, déclencha une polémique, refusant que l'argent public soit utilisé pour les commémorations et qualifiant le compositeur de « médiocre », d'« illuminé », de « membre du parti communiste alcoolique. (sic) »  

Acte II : Patti Smith (née en 1946). Le travail plastique (costumes et lumières), très épuré, avec des pantalons patte d’eph, dont la partie basse est en cuir, rappelle l'univers du photographe Robert Mapplethorpe qui fut un temps son compagnon (elle a publié en 2010 un ouvrage salué par la critique, où elle raconte ce moment de sa vie, Just Kids). On connaît son classicisme souvent cru mais superbe (sexes d’hommes noirs en érection). 

to a simple, rock ’n’ roll . . . song.Photo Hugo Glendinning




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Acte III : David Bowie (1947 - 2016). Toujours des justaucorps, qui semblent réalisés dans de l'acier puis dans un métal orange à venir. L'atmosphère est futuriste. L’émotion est plus relâchée. C'est Kate Coyne, ancienne danseuse de la compagnie, et actuelle directrice associée qui porte seule le rôle de l’ange noir, le chorégraphe étant cloué au lit par une pneumonie à Londres.

On se dit qu’au-delà des questions musicales, d’autres enjeux travaillent la pièce. On peut voir l’acte I comme une plongée vertigineuse dans les drames du XX° siècle, plus précisément les deux guerres mondiales. Les corps sont tendus mais travaillés par des pulsions puissantes qui contredisent ce sentiment de contrôle. Une certaine innocence sera ensevelie par deux boucheries. Le deuxième acte réactive la liberté des années 60 et 70 qui a aussi été recouverte par l’arrivée au pouvoir de conservateurs : au Royaume-Uni Margaret Thatcher en mai 1979, qui va diriger le pays plus de onze ans, et aux États-Unis Ronald Reagan en janvier 1981, qui gère la première puissance mondiale huit ans, où une guerre culturelle appelant à censurer des œuvres d’art, notamment celles de Mapplethorpe, fit rage. Le troisième acte se projette dans le futur d’une humanité mi humaine - mi robotique, non sans un certain humour. Dans une scène, un danseur gesticule au sol de façon insensée et absurde. Le chorégraphe donne le sentiment de démonter le robot, et de rigoler. 

On doit saluer la qualité des danseurs, d’une équipe renouvelée à l’exception de Harry Alexander (au regard d'un noir intense, comme une biche qui serait sur le qui-vive, pressentant l’irruption des chasseurs venus l’abattre), et qui compte Daniel Corthorn, Sophie Cottrill, Kieran Page, Rowan Parker, Alice Tagliento et Benjamin Warbis. 

Le festival a pris fin avec puissance et classe avec to a simple, rock ’n’ roll . . . song
Fabien Rivière

to a simple, rock ’n’ roll . . . song. - Michael Clark - 10 et 11 novembre 2017 - Dampfzentrale - Bern - Suisse. 

tanz-in-bern-2017
michaelclarkcompany.com

PS. Où voir le travail en France, demanderez-vous peut-être ? Pour le moment, toujours pas de date-s. On remarquera qu'il a fallu attendre plus de deux ans, — après une longue période où rien ne semblait pouvoir advenir, — pour que soit enfin présenté à Paris en septembre dernier l'exceptionnel Mount Olympus de Jan Fabre à La Villette (ICI). Même durée d'attente pour Le poète aveugle de Jan Lauwers que l'on a vu à La Colline - Théâtre national toujours à Paris en octobre dernier (ICI).

MUSIQUE :

ACT I : SATIE STUDS / OGIVES COMPOSITE  [musique : Erik Satie] (durée 20 minutes)
Prélude - Fête donnée par des Chevaliers Normands en l’Honneur d’une jeune demoiselle [1892] 
Ogives N° 1 - 4 [1886] 
Ogives Composite 

ACT II : LAND  [musique : Patti Smith] (durée  10 mn.)
Land (Part I : Horses; Part II : Land of a Thousand Dances; Part III : La Mer(de)

PAUSE : 20 mn. 

ACT III : my mother, my dog and CLOWNS !   [musique : David Bowie] (durée  18 mn.)
Blackstar
Future Legend 
Chant of the Ever Circling Skeletal Family
Aladdin Sane

mercredi 22 novembre 2017

Hashtag #balancetonporc : Trois affaires dans le milieu de la danse

Photo Fabien Rivière ©

Il se dit que tous les milieux sociaux sont touchés par l'électrochoc provoqué par l'affaire de viols, agressions et harcèlements sexuels dont Harvey Weinstein est l'auteur, qui est à l'origine du hashtag #balancetonporc. Et la danse ? À ce jour, on connaît trois situations, que nous présentons, en nous concentrant sur deux. D'une part, une danseuse et chorégraphe met en cause un journaliste de danse. D'autre part, deux danseuses accusent un chorégraphe. Un théâtre d'Île-de-France (le Théâtre Paul Eluard de Bezons) qui le programmait cette saison a immédiatement réagi, s'interrogeant sur les suites à donner,  puis retirant son soutien au chorégraphe. Dans les deux cas, dans un premier temps, aucun nom n'est publié, mais certains professionnels reconnaissent l'identité des intéressé-e-s.

UNE CHORÉGRAPHE FACE UN JOURNALISTE DE DANSE 

Le 19 octobre, la danseuse et chorégraphe Tatiana Julien, sur sa page Facebook, après avoir, écrit-elle, « très longuement hésité, par pudeur », témoigne à charge contre un journaliste de danse, dont elle ne donne pas le nom, et livre ses réflexions (à lire ICI). 

Sur sa page Twitter le journaliste nie les accusations, le 23 octobre : « Si attaque de Tatiana Julien ≠ moi s/Facebook c’est parce que je n’ai pas aimé sa pièce et que je l’ai twitté dès la création #Critiklibrrr », puis « Je n’ai js rien demandé à T.Julien. Ni sex ni rien. Et nul lien hiérarchique, de pouvoir. Qui la croit faible ou impressionnable comme cela ? ». Le 30 octobre il indique : « Résumé d’une semaine troublée: L’intelligence est rare, le courage exceptionnel, les nantis veules. Qui dit qu’avec Fbook le monde change ? » 

Le 25 octobre, il menace : « T.Julien vs PHV : cela pourra être amusant de voir comment des gens qui se cachent sous un profil pourront faire face… Aux juges !. » Et, le 18 novembre, il indique passer à l'attaque : « Impressionnant un constat d’huissier sur Facebook, surtout quand il est fait à temps. On y voit tout, même les commentaires effacés… Ce qui revient à en faire des aveux. Quand on a posté des conneries, cette info devrait donner quelques idées de recul dans l’honneur. » (cf. ICI).    (à suivre)

DANSEUSES FACE À UN CHORÉGRAPHE 

Le 19 octobre, une danseuse, sur sa page Facebook, décrit une scène qui se serait déroulée dans un studio, lors d'un duo entre elle et un chorégraphe, non nommé. Une autre danseuse indique qu'elle aussi a connu une situation identique. Le Théâtre Paul Eluard (TPE) de Bezons (nord-ouest de Paris) réagi, sur sa page Facebook en publiant le texte suivant : 
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Nous sommes très choquées après la découverte sur les réseaux sociaux de témoignages d'interprètes chorégraphiques relatant des violences sexistes. En effet, un chorégraphe dont nous avons programmé le spectacle, est accusé d'en être l'auteur.

La programmation de l'œuvre de ce chorégraphe, en raison de son propos public et de son interprétation par un groupe de cinq femmes, avait été pensée avec d'autres spectacles, en soutien à la mobilisation dans la lutte contre les violences faites aux femmes, qui à son jour le 25 novembre.

En tant que théâtre militant depuis plus de 20 ans, nous affirmons sans équivoque et rappelons notre solidarité avec chaque femme victime de violence et/ou de harcèlement sexiste. 

Nous rappelons notre engagement pour l'émancipation de toutes les formes de domination et de discrimination.

Nous prenons aujourd'hui le temps nécessaire exigé par la situation grave, le temps notamment d'entendre les personnes concernées si elles l'acceptent, afin de nous permettre de dire rapidement ce qu'il nous paraîtra juste de faire.

L'équipe du tpe
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Un peu moins d'un mois plus tard, la décision tombe, dans un communiqué d'une page que nous publions intégralement ci-dessous. Le chorégraphe, qui est cette fois nommé, et qui y présentait sa nouvelle création, Sur le silence du temps, y parle d’une « ambiguité du désir qui fait la danse » (nous soulignons). Par ailleurs, on trouvera en fin d'article la copie du texte du programme initialement prévu 
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 — COMMUNIQUÉ 
Bezons, le 16 novembre 2017

Le temps n’est plus au silence 

Après la réception de plusieurs témoignages détaillés et convergents de femmes, interprètes chorégraphiques, d'abus et violences sexuels sous couvert de la danse, après avoir également entendu le chorégraphe et son énoncé d’une « ambiguité du désir qui fait la danse », le TPE [Théâtre Paul Eluard] retire son soutien à la création de Daniel Dobbels Sur la silence du temps et annule la représentation prévue le 24 novembre dans le cadre de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. 

Bien entendu, le contexte de la programmation et l’intention donnée à la pièce, dans cet engagement contre les violences faites aux femmes, agissent comme des catalyseurs de la conscience et de la parole. Les femmes sont sorties du silence parce que l’intention artistique affichée est apparue comme une provocation insoutenable, une usurpation de la souffrance contenue depuis tant d’années. Le TPE entend cette parole, il dit sa solidarité autant que la colère d’avoir été trompé et utilisé.

Depuis, il est opposé par certains que le théâtre ne peut décider avant qu’un tribunal compétent ne se soit prononcé suite à un dépôt de plainte. Qu’il conviendrait donc de fermer les yeux, oreilles, de verrouiller esprit et langue, de continuer. Effectivement, il ne nous appartient pas de juger du point de vue de la Justice. Nous ne le faisons pas. Quid en revanche de l’engagement artistique ? S’est-il du fait même de la pertinence concrète d’une réalité, volatilisé, vidé du sens que pourtant nous clamons au fil des programmations et des saisons, être notre fondement ? Comme figé dans le choc et le bouleversement entrevu, a-t-il perdu toute forme, tel un objet apolitique sans goût et sans odeur monté sur la chaîne de la fabrique sociale ? La promesse de l’art est celle de l’émancipation. Nous défendons et construisons cette promesse chaque jour dans notre pratique professionnelle. Se détourner au moment où celle-ci nous confronte ? Le TPE est engagé contre toutes les formes de discriminations depuis plus de 20 ans, c’est à ce titre qu’il décide de ses actes. 

Quant à la danse, elle est dans une réalité économique fragile. Et elle souffre encore des préjugés des défenseurs de la pudeur dont elle vient trop souvent écorner les représentations rigoristes. Certains nous ont demandé d’ailleurs, au nom des jeunes interprètes des compagnies en danger, de garder sous cloche notre vue, encore. On nous a expliqué parce que l’on estimait que nous n’étions pas en capacité de comprendre, que nous étions « écervelées », que la danse c’était cela, complexité et ambigüité. Nous ouvrons grand les yeux, prenons note et rassurons nos interlocuteurs. Nous sommes danseuses et danseurs depuis des années, programmons la danse, nous sommes public engagé, nous défendons et soutenons la danse. Nous savons qu’elle n’est pas un écran, voile du défoulement des pulsions d’appropriation du corps d’un autre, d’une autre, outil de conservation d’un ordre social patriarcal, qu’elle ne peut porter un geste d’oppression. Car nous savons à quel point elle est la liberté, tout au contraire, pour tous et toutes ces jeunes artistes, des faubourgs de Soweto au cœur des grandes villes occidentales. 

Le silence a étouffé. Souhaitons que la voix porte loin. 

Pour le Théâtre Paul Eluard, le conseil d’administration et les membres de l’équipe en solidarité, 
Valérie Lafont, directrice par intérim, Christian Ourmières, président. 
Contact > Valérie Lafont > directions@tpebezons.fr / 01 34 10 20 20
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ET AUSSI 

Enfin, on peut indiquer qu'il existe un siteL'envers du décor ICI, qui recueille, anonymement, les « témoignages sur les violences sexistes et sexuelles subies dans le milieu du spectacle (cinéma, audiovisuel, spectacle vivant, arts visuels, etc). » À ce jour, la danse en est absente. 

Sur le site www.balancetonporc.com on trouve le seul témoignage semble-t-il à ce jour qui concerne le milieu de la danse : celui d'une femme de 29 ans, relatant des faits d'agression sexuelle survenue quand elle en avait 16, d'un professeur de danse, dans un club de danse à Lille (ICI). Elle demeure anonyme, ne donne pas de nom, ni de l'agresseur ni du lieu.
Fabien Rivière
ON PEUT LIRE 
Témoignages de femmes contre le chorégraphe Daniel Dobbels : sa pièce déprogrammée, par Ève Beauvallet, Libération, 22 novembre 2017. ICI 

Page extraite du programme papier du Théâtre Paul Eluard de Bezons, saison 2017-2018

mardi 21 novembre 2017

Tournée en Europe de la compagnie Martha Graham


Vingt-sept ans après la disparition de sa fondatrice, la Martha Graham Dance Company, fondée en 1926 (elle va donc vers ses cent ans !) fait une tournée en février 2018 dans trois pays européens (Luxembourg, Pays-Bas et Allemagne) et passera par 6 villes : Luxembourg, La Haye, Rotterdam, Amsterdam, Bonn et Neuss (limitrophe de Düsseldorf). La France est donc absente.

La troupe est basée à New York. La direction artistique est assurée depuis 2005 par Janet Eilber, avec Denise Vale (« Senior Artistic Associate »). Arrivée en 2005, Larue Allen, directrice exécutive, a en deux résorbé un déficit de 5 millions de dollars. Elle a précédemment occupé la même fonction de direction à la Trisha Brown Company. 

Le programme, variable selon les villes, comprend un court film, 90 Years in 90 seconds, trois pièces de Martha Graham (1894 - 1991) qui s'étendent sur une période de quatorze années, de 1933 à 1946 avec Ektasis (1933), Chronicle (1936) et Dark Meadow Suite (1946), et l'avant-dernière pièce, distante de 54 ans de la précédente, Maple Leaf Rag (1990). Il comporte aussi une création spécifique pour la compagnie de Sidi Larbi Cherkaoui, présentée uniquement en Allemagne, dont la première a été donnée le 15 février 2017 au Joyce Theater à New York (USA) (ICI). 
Fabien Rivière



 Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, Luxembourg
Samedi 3 et dimanche 4 février 2018   En savoir +
PROGRAMME : 
90 Years in 90 seconds (film) 
Dark Meadow Suite (1946)
 Ektasis (solo M. Graham, 1933)
Chronicle (1936)


 Zuiderstrandtheater, La Haye, Hollande (Holland Dance Festival)
Mercredi 7 et jeudi 8 février   En savoir +
90 Years in 90 seconds (film)
Chronicle (1936)
Lamentation Variations (2007)
 Ektasis (solo M. Graham, 1933)
Maple Leaf Rag (1990)


 Nieuwe Luxor Theater, Rotterdam, Hollande (Holland Dance Festival)
Samedi 10 février   En savoir +
90 Years in 90 seconds (film)
Chronicle (1936)
Lamentation Variations (2007)
 Ektasis (solo M. Graham, 1933)
Maple Leaf Rag (1990)


Stadsschouwburg, Amsterdam, Hollande (Holland Dance Festival)
Mardi 13 février   En savoir +
90 Years in 90 seconds (film)
Chronicle (1936)
Lamentation Variations (2007)
 Ektasis (solo M. Graham, 1933)
Maple Leaf Rag (1990)


 Opernhaus, Bonn, Allemagne 
Vendredi 16 février   En savoir +
Dark Meadow Suite (1946)
Mosaic [de Sidi Larbi Cherkaoui]
Chronicle (1936)


Neuss [est de Düsseldorf],  Allemagne  (Internationalen Tanzwochen Neuss)
Samedi 17 février   En savoir +
 Dark Meadow Suite (1946)
Ekstasis (solo M. Graham, 1933)
Mosaic [de Sidi Larbi Cherkaoui]
Chronicle (1936)