Une affiche, des enfants de cœur ?, qui suggère la religiosité, pour une thématique consacrée au genre Claire Tabouret, La Grande Camisole, 2014, Annik Wetter - Graphisme mine de rien |
Les œuvres sont classés en catégories : Théâtre (24, soit 52 %), Indiscipline (20 %), Danse (20 %) et Musique (13 %). Le total fait 105 % car des œuvres peuvent relever de deux disciplines.
On compte 35 créations (74 %), et 26 pièces co-produites par le Festival (55 %) ; 30 % d'artistes connus, et 70 % de découvertes. Ainsi, 36 artistes ne sont jamais venus au Festival. 50 % de Français et 50 % d'étrangers. En terme de parité, on atteint un niveau jamais obtenu de femmes avec une proportion de 45,5 %, soit 31 femmes.
Que penser de la programmation danse et performance ? On tient compte des 8 programmes classés "Danse" (de 9 chorégraphes distincts), des trois duos des Sujets à Vif (voir un peu après) et de l'"Indiscipline" Phia Ménard. Cela donne 13 propositions.
Le Libanais Ali Chahrour est une découverte du Festival d'Avignon, qui a déjà présenté en 2016 les deux premières excellentes parties (on peut lire notre Dieu et les femmes en Orient (« Fatmeh » et « Leïla se meurt »)) d'une trilogie qui va s'achever cette année avec May he rise and smell the fragrance (Ce que charrie Ali Chahrour). L'Allemand Raymond Hoghe, longtemps dramaturge de Pina Baush, propose une reprise, 36, avenue Georges Mandel, et une création Canzone per Ornella, dédiée à une ancienne danseuse de Maurice Béjart, Ornella Balestra. La Française Phia Ménard vient du cirque et est classée en Indiscipline donc mais son travail corporel est le plus souvent intéressant. On verra ce que donne sa création, Saison sèche. Le Français Mickaël Phelippeau propose de forts belles pièces (cf. notre Deux façons pour la danse contemporaine de parler de l'Autre). On attend avec impatience son nouveau projet, un duo, Ben & Luc (très belle vidéo de présentation, ci-dessous). Le Belge Flamand Jan Martens fait aussi du très bon boulot, par exemple avec The Dog Days are over puis récemment avec Rule of Three, sauf avec le solo retenu, Ode to the attempt, pas assez travaillé et déployant une séduction un peu trop facile. Le Kreatur de l'Allemande Sasha Waltz, vu au dernier Festival Tanz im August à Berlin (Allemagne), est très plastique, et tout de spasmes (inutiles ?). Pour le reste, on dira que nous n'avons pas d'avis.
Le Libanais Ali Chahrour est une découverte du Festival d'Avignon, qui a déjà présenté en 2016 les deux premières excellentes parties (on peut lire notre Dieu et les femmes en Orient (« Fatmeh » et « Leïla se meurt »)) d'une trilogie qui va s'achever cette année avec May he rise and smell the fragrance (Ce que charrie Ali Chahrour). L'Allemand Raymond Hoghe, longtemps dramaturge de Pina Baush, propose une reprise, 36, avenue Georges Mandel, et une création Canzone per Ornella, dédiée à une ancienne danseuse de Maurice Béjart, Ornella Balestra. La Française Phia Ménard vient du cirque et est classée en Indiscipline donc mais son travail corporel est le plus souvent intéressant. On verra ce que donne sa création, Saison sèche. Le Français Mickaël Phelippeau propose de forts belles pièces (cf. notre Deux façons pour la danse contemporaine de parler de l'Autre). On attend avec impatience son nouveau projet, un duo, Ben & Luc (très belle vidéo de présentation, ci-dessous). Le Belge Flamand Jan Martens fait aussi du très bon boulot, par exemple avec The Dog Days are over puis récemment avec Rule of Three, sauf avec le solo retenu, Ode to the attempt, pas assez travaillé et déployant une séduction un peu trop facile. Le Kreatur de l'Allemande Sasha Waltz, vu au dernier Festival Tanz im August à Berlin (Allemagne), est très plastique, et tout de spasmes (inutiles ?). Pour le reste, on dira que nous n'avons pas d'avis.
Seuls 6 des 8 programmes des Sujets à Vif sont à ce jour dévoilés (il faut attendre juin pour en savoir plus), — et on ne connaît rien des titres, — qui font se rencontrer deux auteurs dans des formes courtes d'une demie-heure, travaillées rapidement. Il y a de la danse dans les trois duos Jenna Jalonen - Beatrix Simkó, Pierre Fourny - Cécile Proust et Mylène Benoît - Julika Mayer.
ABSENCE
Un absent, Arkadi Zaides, Photo Facebook |
Le tout manifeste une certaine prudence, que confirme une absence importante, celle de l'Israélien Arkadi Zaides installé en France depuis trois ans, qui secouait le Festival d'Avignon en 2014 avec l'exceptionnel Archive (cf. ICI). Sa nouvelle création, le puissant Talos, vu en août dernier au fort bon Festival Tanz im August est pourtant une des réflexions les plus intelligentes de ces dernières années sur l'époque. Il est consacré au projet que met en place l'Europe pour contrôler ses frontières. C'est vraiment triste : le Festival d'Avignon ne s'est même pas déplacé pour découvrir le travail.
Fabien Rivière
www.festival-avignon.com
Ouverture de la billetterie : 9 juin.
— Recettes — Subventions : 7,2 millions (soit 56 % du budget)
— Dépenses — 36 % pour la programmation, production, co-production et action culturelle
35 % pour l'aménagement technique
29 % pour le fonctionnement (dont La Fabrica, à l'année)
— Action culturelle : a touché 7.000 personnes, pour 800 heures d'intervention
Ouverture de la billetterie : 9 juin.
CHIFFRES -— Festival d'Avignon
Budget : 13 millions d'euros. — Recettes — Subventions : 7,2 millions (soit 56 % du budget)
— Dépenses — 36 % pour la programmation, production, co-production et action culturelle
35 % pour l'aménagement technique
29 % pour le fonctionnement (dont La Fabrica, à l'année)
— Action culturelle : a touché 7.000 personnes, pour 800 heures d'intervention
CONSEILLÉ
Ali Chahrour May he rise and smell the fragrance
Beyrouth - 14>17 - Théâtre Benoît XII
Affiche de May he rise and smell the fragrance |
Raimund Hoghe 36, avenue Georges Mandel
Düsseldorf - 17>19 - Cloître des Célestins
Raimund Hoghe Canzone per Ornella CRÉATION 2018
Düsseldorf - 22>24 - Cloître des Célestins
Mickaël Phelippeau Ben & Luc CRÉATION 2018 + Jan Martens Ode to the attempt
Orléans Ouagadougou - Anvers - 21>24 - Les Hivernales
Phia Ménard Saison sèche CRÉATION 2018 catégorie Indisciplline
Nantes - 17>24 - L'Autre Scène du Grand Avignon Vedène - Photo DR
ET ET AUSSI
Emmanuel Gat et Ensemble Modern Story Water CRÉATION 2018
Istres Francfort Avignon - 19>23 - Cour du Palais des Papes
Rocío Molina Grito Pelao CRÉATION 2018
Séville - 6>10 - Cour du Lycée Saint-Joseph
Sasha Waltz Kreatur
Berlin - 7>14 - Opéra Confluence
François Chaignaud et Nino Laisné Romances incertains, un autre Orlando
Paris - Madrid - 7>14 - Cloître des Célestins
Sujets à Vif
(quatre programmes, huit propositions d'environ 30 minutes,
2 auteurs se rencontrent, 6 pièces actuellement connues) :
Avec de la danse :
Jenna Jalonen (danse, Helsinki) et Beatrix Simkó (danse, Hongrie) [Titre inconnu](quatre programmes, huit propositions d'environ 30 minutes,
2 auteurs se rencontrent, 6 pièces actuellement connues) :
Avec de la danse :
Pierre Fourny (poète) et Cécile Proust (danse) [Titre inconnu]
Mylène Benoît (danse) et Julika Mayer (marionnette) [Titre inconnu]
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