samedi 5 mai 2018

Conseils de lecture sur l'Art et la Culture

  Télérama     Dossier > Les Jeunes et la Culture  
paru le mercredi 2 mai 2018, n° 3564, 5-11 mai 2018


  Les Inrockuptibles    > Édouard Louis Rédacteur en chef 
n°1170, du 2 mai 2018



 La  « thérapie culturelle » de Vladimir Poutine 
Comment les arts sont devenus un champ de bataille
par Agathe Duparc, Revue du crieur, n° 9, paru en février 2018
« En Russie, la création artistique est devenue l'un des terrains d'action favoris du régime et de l'Église, le lieu de tous les opportunismes et de tous les règlements de comptes au nom des valeurs patriotiques ou religieuses. L'inquiétude est vive dans les rangs d'anciens soutiens du président russe. »  En savoir +


Les folles rémunérations des chefs d'orchestre
La musique subventionnée régie par les lois du business
par Antoine Pecqueur, Revue du crieur, n°8, paru en octobre 2017
« En France, les salaires des chefs d'orchestre sont financés en grande partie par l'argent public et se rapproche de ceux des grands patrons, avoisinant parfois le million d'euros annuels. Un système qui fonctionne avec des contrats opaques et une bonne dose d'«optimisation fiscale. » »  En savoir +
En Israël, un parfum de 1984
Assaut contre la liberté d'expression et de création
 par Chloé Dermoulin, Revue du crieur, n°8 
« Obsédé par l'idée de faire taire toute voix dissonante ou critique à l'égard d'Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a lancé une vaste politique de mise au pas de la liberté d'expression dans les milieux journalistiques, culturels et académiques. » En savoir +


« M. Macron, votre politique culturelle 
est celle de la IVe République »
Lettre parue dans Le Monde le 23 avril 2018
par Marie-José Malis, Robin Renucci, Jean-Paul Angot, Christian Sébile 
et l'ACCN (Association des Centres chorégraphiques nationaux) 
> ICI


La guerre à mort de la culture contre l’art
par Cécile Guilbert, La Croix, 2 mai 2018 
EXTRAIT : « Or regarder, c’est toujours penser, ce qui est très différent du simple fait de voir.
D’où mon interrogation sur la prolifération contemporaine croissante d’« installations », de « dispositifs », d’« événements » culturels à propos desquels même le mot exposition ne convient plus tant ils semblent n’avoir pour finalité que de nous en mettre justement « plein la vue », c’est-à-dire – CQFD – nous dissuader de penser. Démesure et monumentalité des formats, des lieux d’expos, des coûts et des prix, n’est-ce pas là d’ailleurs le propre d’un certain art dit contemporain, entreprise d’intimidation et de terreur habile à compenser l’anéantissement des facultés sensibles par l’ironie de ses gros jouets pour milliardaires ? »   

La culture, auxiliaire de l’ordre 
par Evelyne Pieiller, Le Monde diplomatiqueMai 2018
EXTRAIT : « C’est connu : la culture, c’est beau, c’est grand, c’est l’outil idéal du vivre-ensemble. D’ailleurs, elle est sacralisée — la preuve, on a inventé l’« exception culturelle ». Qui oserait attaquer les démarches qui tendent si vertueusement à en favoriser l’accessibilité, la visibilité, l’appropriation, qui, autrement dit, contribuent à l’épanouissement citoyen ? Enfin un idéal qui nous réunit tous, démocrates de bonne volonté, par-delà nos divergences. Sauf que, à y regarder d’un peu plus près, on est saisi d’un doute. Et regrettablement conduit à se demander si l’actuelle valorisation de la culture ne relève pas davantage du tour de passe-passe que d’un fier objectif d’émancipation. » 
> ICI 

Rencontrons-nous! (pour une sensibilisation du milieu culturel aux luttes sociales en cours)
Invités, Mediapart, 29 avril 2018
À l’initiative d’une multiplicité d’individus et de collectifs qui œuvrent à la connexion des foyers de luttes en cours, plus de deux cents personnalités appellent à faire lutte commune contre « la brutale mise au pas de nos vies par l'entreprise macroniste ». Et appellent à une rencontre dès ce lundi 30 avril, à Aubervilliers.

Nous sommes travailleurs et travailleuses de la culture, technicien.ne.s, intellectuel.le.s, personnels administratifs, écrivain.e.s, éditeurs.ices... Et nous ne pouvons que constater, comme les cheminot.e.s, les postier.e.s, les soignant.e.s, les migrant.e.s, les étudiant.e.s, les lycéen.ne.s... la brutale mise au pas de nos vies par l'entreprise macroniste. > ICI 

Les tiers-lieux culturels, outils de gentrification malgré eux ? 
Cassandre Jolivet, www.profession-spectacle.com, 30 avril 2018 

jeudi 3 mai 2018

FAIR[E], un regroupement de 6 chorégraphes et 2 pros hip-hop succède à Boris Charmatz à la direction du Centre chorégraphique national de Rennes

Johanna Faye et Saïdo Lehlouh, Photos DR
Iffra Dia, Photo DR
Ousmane Sy, Photo DR
Linda Hayford, Photo DR
Bouside Aït-Atmane, Photo DR
(de gauche à droite) Céline Gallet et Marion Poupinet, Photos DR

Qui pouvait succéder à Boris Charmatz pour prendre la direction du prestigieux Centre chorégraphique national (CCN) de Rennes, — qu'il a rebaptisé Musée de la Danse, — qu'il quittera à la fin de l'année à l'issue d'une aventure de dix ans ?  La nouvelle est effective depuis hier matin. C'est officiel depuis aujourd'hui : « le collectif FAIR[E] » est nommé. Il est composé de 8 personnes : 6 chorégraphes hip-hop et, selon le communiqué de presse du Ministère de la Culture et de la Communication (que nous publions ci-dessous), 2 « professionnelles reconnues, Céline Gallet et Marion Poupinet, créatrices de la structure de production mutualisée, Garde-Robe »Pour notre part, nous parlerons plutôt d'un regroupement, de 6 chorégraphes qui ont été associés pour l'occasion : Johanna Faye et Saïdo Lehlouh, Linda Hayford, Ousmane Sy, Iffra Dia et Bouside Aït-Atmane (Sandrine Lescourant, initialement annoncée, s'est finalement retirée). On préfère cette dénomination à celle de collectif, qui suggère des artistes travaillant déjà ensemble depuis un certain temps dans une structure commune. C'est assez original : cette structuration est une initiative du Ministère de la Culture et de la Communication qui a sollicité une boîte de production d'artistes de danse urbaine, Garde Robe (Site), pour qu'elle en choisisse en son sein certain-e-s. Ils se connaissent depuis un certain temps et se respectent. 

Cette structure associe deux générations de chorégraphes : des "jeunes", Johanna Faye et Saïdo Lehlouh (duo artistique, et couple dans la vie), Linda Hayford et Bouside Aït-Atmane et des plus chevronnés, pas forcément très connus à l'extérieur mais respectés à l'intérieur du milieu, et dont le travail est de qualité : Iffra Dia (cf. notre L'art d'Iffra Dia fait du bien) et Ousmane Sy. 

Johanna Faye et Saïdo Lehlouh ont bien progressé (cf. notre Danse élargie entre Danse de surface et Danse du monde). J'ai découvert récemment les recherches de Ousmane Sy, Linda Hayford (avec comme danseur Bouside Aït-Atmane), lors de la deuxième édition de l'intéressant festival Désolé Maman, organisé par Garde Robe à Mains d'Œuvres à Saint-Ouen (93) pendant une semaine début mars. Présentées comme de simples « maquettes », les travaux ont manifesté une belle maturité. Ousmane Sy développe une écriture ferme et élégante. Rarement les danseuses ont été célébrées avec autant de classe et d'intelligence. Bouside Aït-Atmane est un très bon improvisateur (en l'espèce avec Blondy Mota-Kisoka). 

Par un heureux hasard, Saïdo Lehlouh et Ousmane Sy ont été sélectionnés pour la prochaine édition du Concours Danse élargie, initiative du Musée de la danse avec le Théâtre de la Ville (Paris), qui se déroulera à Paris les 16 et 17 juin prochains (Site et www.danse-elargie.com).

Une liste de 5 pré-sélectionnés avait été dévoilée fin février (cf. notre article). On avait remarqué qu'elle favorisait les associations de créateurs, ne comportant qu'une seule candidature unique. Selon le Ministère de la Culture et de la Communication, les Centres chorégraphiques nationaux connaissent une crise de gouvernance. Pour les collectivités locales, les équipes artistiques ne sont pas assez présentes sur le territoire. Le regroupement a dû convaincre qu'il n'est pas une usine à gaz, qu'il est viable organisationnellement (il a du répondre à la question de savoir comment seront prises les décisions), et que les egos qui le constituent seront suffisamment stables et équilibrés pour collaborer en bonne intelligence, et ne pas sombrer dans l'anarchie et/ou l'hystérie. On verra si le bon esprit hip-hop sera préservé dans la durée. Car un centre chorégraphique national (contemporain) dirigé par deux personnes connaît actuellement de fortes tensions à sa tête.  

Cette nomination est un double pari, qui rompt avec le cynisme et la médiocrité ambiante : sur la nouvelle génération de chorégraphes hip-hop que l'on peut qualifier de contemporains, et sur de plus âgés, à qui l'on doit donner enfin sa chance de gagner en visibilité et en reconnaissance élargie. Il faut espérer que dans cet ensemble tous les chorégraphes seront défendus avec la même énergie. C'est le 3° centre chorégraphique (sur 19) dédié au hip-hop, après Kader Attou (44 ans) depuis 2008 et Mourad Merzouki (44 ans) depuis 2009.

Le nouveau regroupement, futur collectif, devra mettre en place une organisation solide, qui permet de préserver les exigences artistiques (en terme de moyen financier et en temps de réflexion et de travail nécessaires) et humaines, et ne pas se retrouver submergé d'obligations d'animation, de gentils animateurs, certes respectables, mais qui peuvent vider un projet de son contenu.

Les uns et les autres pourront méditer longuement cette phrase magnifique adressée par le fondateur du contact-improvisation Steve Paxton à sa collègue et amie Yvonne Rainer, à l'ouverture d'une rencontre lors du Festival Montpellier Danse le siècle dernier : « Comment va ton ego ? » 
Fabien Rivière    

     CCN de Rennes - FINANCEMENTS PUBLICS - SUBVENTIONS 2013    
DRAC Bretagne : 
 505 877 €
Ville :
 488 540 € (incluant une subvention compensatoire au loyer des locaux)
Région : 
215 000 €
Département 
77 200 €

        COMMUNIQUÉ DE PRESSE        
Ministère de la Culture et de la Communication
 — Paris, le 3 mai 2018 à 12h

La Ministre de la Culture  
Nomination du Collectif FAIR[E] à la direction du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne

Françoise Nyssen, ministre de la Culture, en plein accord avec Nathalie Appéré, maire de Rennes, Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, Jean-Luc Chenut, président du Conseil départemental d'Ille-et-Vilaine et Josette Joubier, présidente du C.C.N.R.B, a donné son agrément à la nomination du collectif FAIR[E] composé de Bouside Aït-Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Céline Gallet, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, Marion Poupinet et Ousmane Sy à la direction du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne à compter du 1er janvier 2019.

Issu du hip hop et de toutes ses influences, le collectif FAIR[E] est le reflet d'une nouvelle génération de chorégraphes, représentative de la France d'aujourd'hui, de toute sa richesse, bousculant les codes établis et génératrice de lien social.

Les six artistes, Bouside Aït-Atmane, Iffra Dia, Johanna Faye, Linda Hayford, Saïdo Lehlouh, et Ousmane Sy représentent le spectre de la création contemporaine et tout particulièrement ses formes urbaines, tout en impulsant une dynamique nécessaire à l'émergence des publics, pratiquants, créateurs et interprètes de demain. Se nourrissant des contrastes esthétiques et de leurs divergences, de la riche diversité de leurs profils, de leur curiosité et leur intérêt pour toutes les démarches artistiques, ils lient l'institution et l'underground, la recherche et le plaisir de danser.

Pour libérer les imaginaires, pour que la danse vive, s'apprécie et se transmette sous toutes ses formes, pour faire aujourd'hui et demain, le collectif intègre également deux professionnelles reconnues, Céline Gallet et Marion Poupinet, créatrices de la structure de production mutualisée, Garde-Robe.

FAIR[E] se distingue par une vision de gouvernance innovante, de nouveaux modes solidaires de production, de multiples actions en direction et avec les personnes, et particulièrement la jeunesse. Il propose par ailleurs des dispositifs d'insertion professionnelle engagés. FAIR[E] se fonde à la fois sur les principes de l'économie sociale et solidaire et les droits culturels. Pour l'ensemble de ces raisons, FAIR[E] répond pleinement aux orientations définies par les partenaires publics, qui ouvraient la possibilité d'expérimenter et d'innover dans la prise en compte du label Centre chorégraphique national.

Traversé pendant une décennie par le geste artistique impulsé par Boris Charmatz, le C.C.N.R.B sous le nom du Musée de la danse, tel un manifeste, a su offrir au secteur chorégraphique une utopie poétique et politique.

Le jury a salué la qualité de l'ensemble des dossiers et l'engagement des candidates et des candidats qui ont tous présenté des démarches artistiques singulières et un regard nouveau pour le C.C.N.R.B.

mercredi 2 mai 2018

Delphine Seyrig sur le féminisme : « Je crois que toutes les femmes sont féministes, ou alors on se suicide tout de suite (sourire) »

Coulisses du film Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, de Chantal Ackerman, sorti en 1976 (durée 3h45). Extrait du film en noir et blanc de Sami Frey, Autour de Jeanne Dielman (durée 1h18). 
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mardi 1 mai 2018

La Danse au Festival d'Avignon 2018 : entre prudence et absence

Une affiche, des enfants de cœur ?,  qui suggère la religiosité, pour une thématique consacrée au genre
Claire Tabouret, La Grande Camisole, 2014, Annik Wetter - Graphisme mine de rien

La 72° édition du Festival d'Avignon se déroulera du 6 au 24 juillet (soit 19 jours). C'est la 5° édition que dirige Olivier Py, durant son second mandat de quatre ans. En tout, 400 rendez-vous (spectacles, débats, expositions, cinéma) pour 225 levers de rideaux. 47 spectacles vivants, 39 dans le In proprement dit et 8 dans le cadre des Sujets à Vif dans le très beau Jardin de la Vierge du Lycée Saint-Joseph qu'organise la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques). 

Les œuvres sont classés en catégories : Théâtre (24, soit 52 %), Indiscipline (20 %), Danse (20 %) et Musique (13 %). Le total fait 105 % car des œuvres peuvent relever de deux disciplines. 

On compte 35 créations (74 %), et 26 pièces co-produites par le Festival (55 %) ; 30 % d'artistes connus, et 70 % de découvertes. Ainsi, 36 artistes ne sont jamais venus au Festival. 50 % de Français et 50 % d'étrangers. En terme de parité, on atteint un niveau jamais obtenu de femmes avec une proportion de 45,5 %, soit 31 femmes. 

Que penser de la programmation danse et performance ? On tient compte des 8 programmes classés "Danse" (de 9 chorégraphes distincts), des trois duos des Sujets à Vif (voir un peu après) et de l'"Indiscipline" Phia Ménard. Cela donne 13 propositions. 

Le Libanais Ali Chahrour est une découverte du Festival d'Avignon, qui a déjà présenté en 2016 les deux premières excellentes parties (on peut lire notre Dieu et les femmes en Orient (« Fatmeh » et « Leïla se meurt »)) d'une trilogie qui va s'achever cette année avec May he rise and smell the fragrance (Ce que charrie Ali Chahrour). L'Allemand Raymond Hoghe, longtemps dramaturge de Pina Baush, propose une reprise, 36, avenue Georges Mandel, et une création Canzone per Ornella, dédiée à une ancienne danseuse de Maurice Béjart, Ornella Balestra. La Française Phia Ménard vient du cirque et est classée en Indiscipline donc mais son travail corporel est le plus souvent intéressant. On verra ce que donne sa création, Saison sèche. Le Français Mickaël Phelippeau propose de forts belles pièces (cf. notre Deux façons pour la danse contemporaine de parler de l'Autre). On attend avec impatience son nouveau projet, un duo, Ben & Luc (très belle vidéo de présentation, ci-dessous). Le Belge Flamand Jan Martens fait aussi du très bon boulot, par exemple avec The Dog Days are over puis récemment avec Rule of Three, sauf avec le solo retenu, Ode to the attempt, pas assez travaillé et déployant une séduction un peu trop facile. Le Kreatur de l'Allemande Sasha Waltz, vu au dernier Festival Tanz im August à Berlin (Allemagne), est très plastique, et tout de spasmes (inutiles ?). Pour le reste, on dira que nous n'avons pas d'avis. 

Seuls 6 des 8 programmes des Sujets à Vif sont à ce jour dévoilés (il faut attendre juin pour en savoir plus), — et on ne connaît rien des titres, — qui font se rencontrer deux auteurs dans des formes courtes d'une demie-heure, travaillées rapidement. Il y a de la danse dans les trois duos Jenna Jalonen - Beatrix Simkó, Pierre Fourny - Cécile Proust et Mylène Benoît - Julika Mayer.
ABSENCE

Un absent, Arkadi Zaides, Photo Facebook

Le tout manifeste une certaine prudence, que confirme une absence importante, celle de l'Israélien Arkadi Zaides installé en France depuis trois ans, qui secouait le Festival d'Avignon en 2014 avec l'exceptionnel Archive (cf. ICI). Sa nouvelle création, le puissant Talos, vu en août dernier au fort bon Festival Tanz im August est pourtant une des réflexions les plus intelligentes de ces dernières années sur l'époque. Il est consacré au projet que met en place l'Europe pour contrôler ses frontières. C'est vraiment triste : le Festival d'Avignon ne s'est même pas déplacé pour découvrir le travail.
Fabien Rivière
www.festival-avignon.com  
Ouverture de la billetterie : 9 juin.

CHIFFRES -— Festival d'Avignon
Budget : 13 millions d'euros. 
— Recettes — Subventions : 7,2 millions (soit 56 % du budget) 
— Dépenses — 36 % pour la programmation, production, co-production et action culturelle
                           35 % pour l'aménagement technique 
                            29 % pour le fonctionnement (dont La Fabrica, à l'année)
— Action culturelle : a touché 7.000 personnes, pour 800 heures d'intervention 

   CONSEILLÉ  

Ali Chahrour    May he rise and smell the fragrance
Beyrouth - 14>17 - Théâtre Benoît XII 
Affiche de May he rise and smell the fragrance 

Raimund Hoghe    36, avenue Georges Mandel
Düsseldorf - 17>19 - Cloître des Célestins


Raimund Hoghe    Canzone per Ornella   CRÉATION 2018
Düsseldorf - 22>24 - Cloître des Célestins


Mickaël Phelippeau Ben & Luc  CRÉATION 2018 + Jan Martens Ode to the attempt
Orléans Ouagadougou - Anvers - 21>24 - Les Hivernales 

Phia Ménard  Saison sèche  CRÉATION 2018 catégorie Indisciplline
Nantes - 17>24 - L'Autre Scène du Grand Avignon Vedène  - Photo DR








ET   ET AUSSI    

Emmanuel Gat et Ensemble Modern  Story Water   CRÉATION 2018
Istres Francfort Avignon -  19>23 - Cour du Palais des Papes

Rocío Molina   Grito Pelao   CRÉATION 2018
Séville - 6>10 - Cour du Lycée Saint-Joseph  

Sasha Waltz   Kreatur 
Berlin - 7>14 - Opéra Confluence 

François Chaignaud et Nino Laisné  Romances incertains, un autre Orlando
Paris - Madrid - 7>14 - Cloître des Célestins 

Sujets à Vif 
(quatre programmes, huit propositions d'environ 30 minutes, 
2 auteurs se rencontrent, 6 pièces actuellement connues) :
Avec de la danse : 
Jenna Jalonen (danse, Helsinki) et Beatrix Simkó (danse, Hongrie) [Titre inconnu]
Pierre Fourny (poète) et Cécile Proust (danse)  [Titre inconnu]
Mylène Benoît (danse) et Julika Mayer (marionnette)  [Titre inconnu]

Disparition de Marceline Lartigue

« C'est une photo prise 5 minutes avant que tu tombes... Avec ton sourire magique, ti amo »,
photo 
Roberto Ferrario - Facebook 
Lola Montes, Photo Peter Perazio 

Jean-Marc Adolphe nous apprend aujourd'hui sur sa page Facebook (ICI) la disparition soudaine de la danseuse et chorégraphe Marceline Lartigue le samedi 28 avril. Il écrit : 
« Aujourd’hui, 1er mai 2018, Marceline Lartigue ne participe pas aux manifestations du 1er mai 2018. Cela ne lui ressemble pas. Mais elle, tellement vivante, ça ne lui ressemble pas non plus de mourir.  
Et pourtant, Marceline est partie en voyage, rejoindre Antonio Gramsci et quelques autres camarades de lutte (l’un de ses tout derniers billets sur Facebook rendait hommage à Gramsci, mort le 27 avril 1937).  
Marceline est partie brusquement, fauchée par une attaque cérébrale en pleine distribution de tracts, entourée de son compagnon, et d’ami.e.s militant.e.s. (...)  
« Danser », disait-elle, « est pour moi cet acte où la conscience ordinaire effleure le subliminal. Alors s'ouvre un nouvel espace-temps où se dévoile le monde intérieur que des formes extrêmes de pratique dansée abordent par la transe. J'aimerais parler d'inspiration lucide. » Cette « inspiration lucide », Marceline Lartigue l’a mise au service d’un paysage chorégraphique qu’elle a magnifiquement traversé dans les années1980, en tant qu’interprète auprès de Karole Armitage et de Karine Saporta (et ultérieurement, au début des années 2000, auprès de Susan Buirge), et dans les années 1990 en tant que chorégraphe, avec la compagnie Szerelem (...). »    
Espaces Magnétiques présente ses condoléances à sa mère, la journaliste de danse Bernadette Bonis, son compagnon Roberto Ferrario, et ses proches. La date des funérailles n'est pas encore connue.  
Fabien Rivière

                                  « Pour ce retrouver ensemble avec Marceline la cérémonie est ce lundi 7 mai au crématorium du Père Lachaise à 13:30... La page [Facebook] de Marceline est pour le moment géré[e] par son compagnon Roberto... »