Philippe Chevalier, Photo page Facebook |
Je viens d'apprendre avec tristesse la disparition du danseur Philippe Chevalier, ce mardi 25 février à 64 ans. C'était « un amour » et « un bonheur de bosser avec lui, il était rassurant et extrêmement sympathique », selon le témoignage d'un danseur qui a travaillé avec lui lors du spectacle de Philippe Decouflé donné lors de la cérémonie des Jeux olympiques d'Albertville en 1992.
Fabien Rivière
— Un hommage lui sera rendu le mardi 3 mars à 13h lors d'une cérémonie au crématorium du cimetière du Père Lachaise (Paris).
ON PEUT LIRE
(18 décembre 1999, Libération) Le grand bonheur du bal dingue. Philippe Chevalier invite les spectateurs à entrer en piste pour partager son amour du tango ou de l'espagnolette. ICI
PHILIPPE CHEVALIER
Qui suis-je ?
Fils d'un danseur fou de guinguettes, c'est à la danse contemporaine que je me suis intéressé. Après avoir fait partie du collectif de création Lolita Danse, j'ai gardé le goût du travail en équipe et me suis attaché à continuer cette démarche en rassemblant danseurs et musiciens au sein de ma propre compagnie.
J'ai mené pendant plus de 15 ans une recherche sur la relation à 2 en mouvement, ainsi qu’une exploration approfondie du patrimoine des danses sociales (danses de transe, danses traditionnelles, danses de couple...). Cela m'a fait comprendre combien l'écoute corporelle de l'autre est importante et facilitatrice d'échange et de partage.
Mon rôle de formateur, pendant 4 ans pour le "Développement de la gestuelle de direction du chef de chœur et du chef d'orchestre" et l'animation d'une Master Class sur le rapport "Corps et Voix" pour la Fédération internationale " A cœur Joie".
J'ai exploré le phénomène de la transmission d'un geste, d'une parole avec le neurobiologiste Damien Schoëwaërt-Brossault, au sein des Carnets Bagouet et dans les très nombreux ateliers pour amateurs que j'ai pilotés avec ma compagnie. J'en ai conclu que dans l'acte de transmettre nous transmettons autant l’œuvre de quelqu'un que son contexte, sa façon de travailler, sa mémoire, sa manière d'être au monde. C'est ce qui nous permet de nous inscrire dans un héritage, une filiation, un sentiment d'existence renforcé.
Le corps est le sujet de toute mon attention, comme sujet et acteur du développement de soi et de notre rapport aux autres, notre façon d’être au monde.
Je continue aujourd'hui ce travail sur le corps, avec les outils de la Somato-psychopédagogie (SPP) dont je suis diplômé*, soit dans des actes de création, de formation, soit dans des séances individuelles de développement personnel.
*Diplôme universitaire de Somato-psychopédagogie (Université de Lisbonne) et spécialisé en Mouvement, Art et Expressivité.