jeudi 9 janvier 2025

Danse - Festival Faits d'hiver 2025 : Mémoire vive

Bernard Glandier (1957 - 2000), Photo Marc Ginot - Les Carnets Bagouet > ICI

Pour la première fois de son histoire déjà longue de 26 éditions, le festival de danse parisien Faits d'hiver annonce une thématique : la mémoire. En souhaitant qu'elle s'inscrive au présent. Bonne idée. Soit, pendant quatre semaines, du 20 janvier au 15 février 2025, la réactivation de travaux de chorégraphes disparus, ou de travaux disparus de chorégraphes vivants, mais aussi quand même des créations d'aujourd'hui. Ainsi, 23 spectacles, dont 9 créations et recréations, se déploient dans 20 lieux en 50 représentations, sans oublier 2 expositions, 2 rencontres, la parution de 2 livres, un film, des ateliers pour danser et une soirée de clôture avec 2 DJ. 

Carlotta Ikeda (1941 - 2014), Photo Francis Lepage  

Dans la première catégorie se trouvent Raimund Hoghe (1949 - 2021) : le talentueux Emmanuel Eggermont a dansé pour lui, il présente About Love and Death - élégie pour Raimund Hoghe Odile Duboc (1941 - 2010) : l’Ensemble chorégraphique du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) remonte Boléro, extrait de Trois boléros, dans une soirée partagée avec le Guadeloupéen Léo Lérus et le Grec installé à Francfort Ioannis Mandafounis ; le doux Bernard Glandier, danseur chez Dominique Bagouet puis chorégraphe, décédé le 7 décembre 2000, à l'âge de 43 ans, des suites de la maladie de Charcot, est présent dans une soirée où l'on découvrira Pouce !, solo qu'il a créé en 1994 et transmis à Thomas Lebrun, Tú, sólo tú, solo créé en 1997, Noce (1999) de Christine Bastin et une création 2024 de Thomas Lebrun, un duo, Le titre n'a pas d'importance ; Carlotta Ikeda (1941 - 2014) à laquelle est consacré un important Hommage, à travers une soirée avec deux de ses interprètes historiques, Yumi Fujitani et Naomi Mutoh, qui se lancent dans une évocation de son univers, une exposition, Carlotta Ikeda : du Japon vers la France, du cabaret au butô, la parution le 7 mars de l'ouvrage Utt, de Muroboshi Kô et Carlotta Ikeda de Geisha Fontaine (Ici), avec visite commentée et projection, sans oublier la pièce Looking for Carlotta de Maëva Lamolière. 

Christine Gérard, Photo DR

Dans la deuxième catégorie sont réunis Jean-Claude Gallotta qui remonte Ulysse, qui date de 1981, avec les 17 interprètes du Groupe Grenade qui ont entre 8 et 13 ans, que dirige Josette Baïz accompagné de la parution du livre Ulysse de Jean Claude Gallotta par Nathalie Yokel (Ici) ; la sympathique Christine Gérard recrée trois de ses chorégraphies, Automnales, Nu perdu et La Griffe (Bio). On peut lire l'ouvrage récent qui lui est consacré, Une parole libre en danse, écrit avec Mélanie Papin (Ici). Est aussi signé Raphaël Cottin seul, L’Éloge des possibles, une soirée dont l'œuvre de départ est créée par Christine Gérard. 

Solus Break de Tom Grand Mourcel,
Photo Gregory Rubinstein - Collectif des Flous furieux

Enfin, du côté des pièces récentes, on verra l'exceptionnel Love Chapter 2 de Sharon Eyal & Gai Behar, et découvrira pourquoi pas le Wakan - Un souffle de Nathalie Pernette, où « elle emprunte le mot wakan – signifiant « sacré » chez les Lakotas, peuple natif d’Amérique du Nord – et imagine une prière dansée dans des espaces chargés de spiritualité », Histoire(s) décoloniale(s) - Portraits croisés de Betty Tchomanga qui est une série chorégraphique en plusieurs épisodes, actuellement 4 soli, et enfin le Solus Break du Lyonnais Tom Grand Mourcel, qui questionne ce qui le fait danser,  « du hip-hop à la techno, en passant par le break, l’acid ou la jungle ». 
Fabien Rivière
Faits d'hiver  >   www.faitsdhiver.com   
VISUEL DE L'ÉDITION 2025

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